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Quand Sarkozy déblatère contre l’Algérie à Tunis

21-07-2015 11:53  Abbès Zineb

Au lieu de s’interroger sur les raisons du flop de son come-back sur la scène politique française, Nicolas Sarkozy, l’ex président français, dont la provocation est un mode de communication, a éructé de façon nauséabonde contre l’Algérie.

Invité lundi en Tunisie, il s’est mis dans la peau de Cassandre pour prédire un avenir incertain pour l’Algérie. « L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir ? De son développement, de sa situation ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans l’Union de la Méditerranée » s’est-il permit, toute honte bue devant un parterre de journalistes, dont beaucoup étaient surpris par la désinvolture du propos, pour un ancien président de la République tenu par une obligation de réserve, même s’il n’est pas en exercice.

Sarkozy, derrière le chaos libyen

De la provocation à l’humour de mauvais gout, il n’y a qu’un pas que le président « Karcher » a franchi en feignant d’éprouver d’avoir de la compassion pour « la malheureuse » Tunisie que les hasards de la géographie ont coincé "entre l’Algérie et la Libye". Façon de suggérer que le havre de démocratie qu’est la Tunisie est menacé par sa proximité avec deux voisins infréquentables. Pour ce qui est de la Libye, tout le monde sait que c’est l’agité de « Sarko » , qui est derrière le chaos que vit actuellement ce pays.

Après avoir fait la lèche à Kadhafi, pour obtenir des fonds pour les besoins de sa campagne électorale, après avoir aussi accepté les lubbies les plus fantasques de l’ex dirigeant libyen en lui concédant même de planter sa tente à proximité de l’Arc de triomphe, pas loin de l’Elysée, Sarkozy s’est mué en Rambo en s’acharnant à détruire la Libye pour y instaurer la ...démocratie. Mais les observateurs avaient compris que son entêtement, plus que les autres partenaires de la coalition internationale, à faire tomber le régime de Kadhafi obéissait au seul souci de faire disparaitre les preuves des mallettes de dollars portées à l’Elysée par des intermédiaires dont on peut lire les témoignages dans la presse et dans les livres.

Quant à l’Algérie, il est mal placé pour en parler. Son propos provoquant, comme celui de l’extrême droite revancharde avec laquelle il fricote, sent la nostalgie de l’Algérie française. Une déclaration d’une telle légèreté, d’une telle indécence, est une insulte à toutes les bonnes volonté de part et d’autre de la Méditerranée à construire une relation saine, apaisée, entre Alger et Paris , condamnés par les hasards de l’histoire et de la géographie à être des partenaires qui se respectent mutuellement.

Ce qui ne semble pas être la vision de Sarkozy troublée par des clichés coloniaux d’une autre époque. L’Algérie du million et demi de martyrs est plus grande que tous les nostalgiques de « l’Algérie de papa » et leurs semblables. Comme dit le proverbe, « la bave des crapauds n’atteint pas la blanche colombe ».

Un jour, il devra répondre, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, devant la Cour pénale internationale (CPI) en compagnie de Bernard Henry Lévy pour avoir détruit la Libye et d'avoir massacré des dizaines de milliers de personnes par des bombardements incessants, aussi meurtriers que dévastateurs. Il devra répondre aussi des conséquences de cette agression sauvage sur les pays limitrophes comme le Mali, la Tunisie, le Niger ... qui ont été fragilisés considérablement par l'aventurisme de l'ex président français qui a induit une prolifération exponentielle du terrorisme dans la région.



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