La prolongation du mandat présidentiel, une piste évoquéede façon récurrente dans la presse ces derniers jours fait sortir de ses gonds le mouvementMouwatana qui dénonce à la fois la démarche en elle-même et ses promoteurs.
« A l’approche de la convocation du corps électoral pour lesélections présidentielles, des manœuvres aussi bruyantes qu’insolites sontinitiées par les spécialistes de la perfidie et du double langage », commencepar relever le mouvement pour qu i« Proposer une prolongation à vie aurégime moribond au motif que celui-ci est dans l’embarras, est tout simplementtrahir l’espoir d’un changement que les Algériens appellent de tous leurs vœux ».
Accusant le pouvoir « victime de son incurie » de s’être piégélui même « devant une échéance que les Algériens espèrent toujours être lepoint final à un règne aussi désastreux que désespérant », Mouwatanaestime que « La morale politique aurait voulu qu’un appel à lamobilisation générale soit lancé contre toute forfaiture supplémentaire ».
Et le communiqué, portant signature de Sofiane Djilali, de ramasserdans la même phrase « les habituels profiteurs du régime (qui) se sontmis, avec zèle, à soutenir l’insoutenable » et les faux opposants qui ontenlevé le masque en proposant « toute honte bue de faire l’apologie de latransgression de la Constitution, de marcher sur le peu de légitimité légalequi reste et de pousser le pays vers un inconnu aventureux ».
« Qu’ont-ils pu obtenir en échange ? », en référence notamment à Abderazak Makri, interrogeMouwatana pour qui la prolongation éventuelle du mandat présidentiel « est tout simplement un attentat à lamorale, à l’Etat de droit, la démocratie et aux intérêts stratégiques du pays ».
« Dans cettepériode de crise, engendrée par l’incompétence, l’irresponsabilité et lamalhonnêteté du pouvoir, il aurait fallu laisser cette caste au pouvoir, seule,face à ses méfaits et non pas se proposer de lui offrir une couverturepolitique en négociant sur le dos du peuple » s’insurge ce mouvementpolitique qui compte appeler à unecontre conférence "pour l’application strictosensu de la Constitution".
Par ailleurs, lecommuniqué rappelle les principales propositions de Mouwatana pour une sortiede crise à savoir, notamment, le rejet du cinquième mandat et l’organisation d’une électionprésidentielle ouverte avec des garanties politiques négociées.