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Procès du général Hassan : Politisation et divergence de "ligne de défense"

26-11-2015 09:33  Khidr Ali

Le procès du général Abdelkader Ait Ouarabi alias Hassan  devrait normalement s’ouvrir jeudi au tribunal militaire d’Oran, après bien des péripéties  judiciaires.

La veille, c'est-à-dire mercredi soir, deux des avocats constitués  par sa famille pour assurer sa défense  ont choisi délibérément de politiser le procès. En effet le très médiatique maître Khaled Bourayou et son collègue Houfani Tayeb ont rendu publique une déclaration  dans laquelle ils pointent d’emblée le risque de voir cet officier supérieur, chargé de la lutte contre le terrorisme, condamné « injustement ».

Pour les deux avocats, les faits reprochés à l’ancien patron du contre espionnage  ne seraient que des alibis, la  vraie raison , selon eux, étant liée  à la guerre des clans qui se déroule au sommet de l’Etat , en prévision de la succession présidentielle selon leurs propos.

Tout en faisant valoir les qualités humaines, professionnelles et le patriotisme de leur client, les deux avocats estiment que ce serait un mauvais signal que l’Algérie donnerait  aux forces qui ont lutté en Algérie contre le patriotisme et plus généralement au monde  qui livre une guerre cotre Daech.

Pour Maitres Khaled Bourayou et son collègue Houfani Tayeb, il y a un paradoxe, une sorte d’ingratitude à condamner une figure du contre-terrorisme, alors que dans le monde l’expérience algérienne est citée comme exemple. Maitre Khaled Bourayou, est connu  dans les milieux médiatiques  et judiciaire  pour sa propension  à  politiser  les procès dans lesquels il est constitué.

Politiser l'affaire

C’est sa façon de faire, mais elle ne semble faire l’unanimité, en l’occurrence. Certains, parmi ses collègues, vont jusqu’à lui faire le reproche d’utiliser  les  grands procès pour   promouvoir son image. Maitre Bourayoua choisi donc de se placer sur un registre politique pour défendre son cillent.

Ce n’est pas du tout la ligne choisie par un autre avocat, maitre Mokrane Ait Larbi qui, pour sa part, a pris le parti de se placer sur un terrain strictement judiciaire, considérant, sans le dire explicitement que la politisation du procès pouvait nuire à son client.

L’avocat Ait Larbi, résolument chevillé à la procédure avait dénoncé les conditions d’arrestation du général, avant de demander au procureur sa mise en liberté provisoire, une demande refusée. Dans deux autres déclarations l’avocat Ait Larbi a  demandé au tribunal miliaire d’Oran la tenue du procès en public, tout en requérant le témoignage du  général Toufik, qui était le supérieur hiérarchique du général Hassan au moment des faits  pour lesquels il comparait aujourd’hui.

Comme on peut le constater donc, il ya deux approches par rapport à la ligne de défense du général Hassan. C’est moins un partage des rôles, comme on peut le supposer   qu’une querelle  entre deux avocats aux tempéraments différents qui n’ont pas fait au préalable un travail de coordination pour mieux défendre leur client. On se demande même si  ce n’est pas de nature  à nuire à leur client.



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