Le P-dg par Intérim de Sonatrach, Said Sahnoun, a démenti l’existence d’un projet d’investissement de 70 milliards de dollars pour le gaz de schiste, notant que sa déclaration à la presse à ce propos a été reprise d’une manière "tendancieuse".
"C’est un chiffre qui a été repris d’une manière tendancieuse. Je n’avais jamais dit que Sonatrach allait investir 70 milliards de dollars pour exploiter le gaz de schiste", relève-t-il.
"J’avais dit que dans le cas où nous considérerions un cadre de développement pour produire 20 milliards de m3/ an (sur 20 ans), nous aurions besoin de forer 200 puits par an", ce qui équivaudrait à un investissement d’environ 70 milliards de dollars, tient-il à rectifier. Selon lui, ce montant n’est qu’une estimation calculée sur la base de l'hypothèse d’une production de 20 milliards de m3/an.
"Ce sera de la pire spéculation" d’avancer (des estimations) sur les taux d'extraction, "il ne faut pas envoyer de mauvais messages", selon lui.
A ce stade de la démarche, confirme M. Sahnoun, aucune décision d'exploitation de gaz de schiste n'a été prise par Sonatrach. D'autant que "la faisabilité technique et commerciale du projet n’a pas encore été confirmée", et ce, "en dépit du fait que le bassin d’Ahnet (In Salah) recèle d’importantes réserves".
"Les deux forages, en production expérimentale, vont permettre à Sonatrach de mesurer avec exactitude le débit d’un puits schiste en Algérie et le plateau de sa production", indique le même responsable.