Les leaders des partis de la coalitionprésidentielle devraient se rencontrer demain, au Palais du Gouvernement, sansDjamel Oud Abbès, éjecté et remplacé par Moad Bouchouareb, à l’invitationd’Ahmed Ouyahia.
On ne connait pas l’ordre du jourde cette réunion, mais on devine aisément qu’il sera question de l’ « examende la situation politique, à la lumière des derniers développements »,selon la rhétorique éculée en usage dans le discours officiel. Mais il est surtout attendu quela « bande des quatre » aura à conférer à la scène politique un surcroît de lisibilité,au moment où les scénarii sur la présidentielle du mois d’avril font florès.
Par rapport à l’hypothèse d’unreport de l’échéance défendue par Amar Ghoul, président de TAJ, un peu enécho à l’appel de Makri, toutesproportions gardées, deux voix se sont exprimées pour démonétiser cette option.
A commencer par le très officielEl Moudjahid dont l’édito de jeudi sonne comme un rappel à l’évidence durespect des échéances électorale en soulignant que « l’élection présidentielleaura lieu comme convenu, le mois d’avril prochain » Magister dixit ! Et le quotidien gouvernemental d’yaller de son argumentaire en expliquant que « le respect des échéances électoralefait partie du socle de nos valeurs démocratiques et constitue pour chacun etpour tous une grande visibilité politique ».
Les différents scénarii esquissés ici et là sont qualifiés par El Moudjahidde « spéculation » et de « stratégie de la confusion » ,ajoutant que « si à aucun moment le président Bouteflika n’a fait connaitre sa réponse sans doute parce qu’il estime qu’ilest encore trop tôt, il n’a pas pourtant omis le prochain rendez-vous électoral,estimant à juste titre qu’il s’agit en sorte que la souveraineté du peuplealgérien soit respectée et que donc les urnes sont à même de trancher dans une compétition pluraliste ».
Par rapport à la question dureport, on retrouve un peu la même tonalité dans les propos de Seddik Chihab,le bras droit d’Ahmed Ouyahia pour qui le report du rendez-vous électoral ne sejustifie pas. « En ce qui nous concerne,nous avons tracé un cap que nousmaintenons. Nous sommes pour la continuité, pour l’instant et jusqu’à aujourd’hui,rien n’a changé », a-t-il déclaré samedi dans un entretien à El Watan.
Plus explicite, Seddik ChihabAjoute : « Demander le report sous-entend qu’il existe unesituation exceptionnelle, or ce n’est pas le cas. Les règles pour le report d’uneélection sont connues et sont même actées et notre pays ne vit pas une de crisepolitique, alors je ne vois pas pourquoi on parle de report .Au RND nousne voyons pas d’éléments qui imposeraient le report »
Après ces deux interventions, quirecadrent considérablement la perspective, peut-on dire déjà que l’hypothèse dureport aura fait long feu ?