La presse dite indépendante s'est épanchée ces dernières 48 heures au sujet d'une photo du président de la république que le service de presse du premier ministre français avait tweeté.

A l'unisson, dans une abondante production de la même veine, le sujet étant trouvé, les différents angles d'attaque élaborés, des titres attractifs avec quelques mots d’accroche qui font mouche, et chaque rédacteur désigné y va de sa partition musicale, de ses prédictions, de son analyse de café du commerce...

Qui versant des larmes de crocodile sur l'image de l'Algérie, qui se lamentant sur le devenir du pays, un autre enjoignant la famille du président à intervenir allant même jusqu'à écrire que les trois frères du président et même sa sœur occupent des postes de conseillers à la présidence, un quatrième a pris sa plume pour nous servir de la morale à deux balles, un autre encore a pris comme prétexte une discussion en off avec la chargée de la communication à la présidence pour la descendre en flammes, tout en s'érigeant en donneur de leçons...

Une campagne médiatique qui a pour fond de prétendre que le pays est en danger à cause...d'une photo. De la mauvaise foi ! le contraire de toute critique des médias digne de ce nom. On est en effet loin, bien loin, d’une rigoureuse et objective critique tant les articles s’apparentent en réalité à de la pure propagande générale et péremptoire.

Cela étant, une question s'impose, ces hommes de la plume, sont-ils des journalistes ou des lobbyistes conçus dans le cadre d'opérations de manipulation et de désinformation de l'opinion publique ?

La question mérite être posée d'autant que ces médias sont devenus une source et un amplificateur de crise en s'adressant directement à l'opinion publique, pour tenter de l'influencer. C'est bon pour leur business mais malsain et mauvais pour la liberté d'expression et la démocratie.

Car depuis quand une photo ou une image vidéo peut-elle donner une idée sur l'état de santé d'une personne ?

Quel est le but non avoué de ces tirs de barrage et quelle manœuvre cachent-ils ?

A qui profitent ces écrits où le jugement est érigé en règle ?

Quel message veut-on transmettre ? et au profit de qui ?

Et pourquoi cette surenchère autour d'une image ? comme si une image pouvait à elle seule diagnostiquer une maladie ou l'état de santé d'une personne.