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Pour le FMI, les perspectives économiques ne sont pas si noires pour l’Algérie

20-10-2016 12:37  Amel Benabi

A l’ombre des commentaires et autres analyses alarmistes sur les perspectives économiques de l’Algérie avec notamment le tarissement du FRR et le creusement du déficit du trésor, le Fonds monétaire international (FMI) croit pourtant déceler de sérieux motifs d’espoir.

Dans son rapport sur les perspectives de croissance pour la région Moyen-Orient-Afrique du Nord-Afghanistan-Pakistan (Moanap), l'institution de Bretton Woods, s’attend à ce que le produit intérieur brut réel de l’Algérie s'accroisse tout de même de 2,9% en 2017, certes légèrement en baisse par rapport aux 3,6% de 2016.

S’il prévoit un «ralentissement en vue» de la croissance globale de l’économie algérienne et le maintien de la croissance hors hydrocarbures «en deçà des normes historiques», le FMI s’attend tout de même à l’instar des autres pays pétroliers, à un flux plus important des capitaux étrangers en Algérie grâce à «l’allègement des formalités administratives pour les investisseurs, ainsi que le renforcement de la qualité des institutions gérant l’investissement».

L’institution financière internationale promet à l’Algérie «un plus important flux d’investissements» directs étrangers (IDE) ,grâce à la révision de son code de l’investissement.

En effet, ce dernier offre des facilitations et des avantages qui vont simuler les partenaires étrangers au même titre que le projet de loi des finances 2017, qui prévoit plusieurs mesures fiscales à même d’encourager les investisseurs étrangers à venir injecter leurs capitaux dans des projets en Algérie.

Le projet de LF 2017 propose en effet, l’allègement de certaines procédures, ainsi que des incitations fiscales au profit de l’entreprise et de l’investissement, tout en renforçant le contrôle sur le transfert de devises par les entreprises étrangères. Il propose notamment  d’exonérer des droits de douanes et de la TVA, pour une période de cinq ans, les composants et matières premières importés ou acquis localement par les sous-traitants, dans le cadre de leurs activités de production d’ensembles et de sous-ensembles, destinés aux produits et équipements de la branche des industries mécaniques, électroniques et électriques.

Tout n’est pourtant pas rose pour l’économie nationale, selon le FMI. Ainsi, il est souligné dans ce rapport que le taux d’inflation devrait atteindre 5,9% à la fin de l’année 2016. Il s’attend aussi à l’accentuation des «tensions sur les prix», à cause de la dépréciation du dinar et de l’augmentation des prix intérieurs de l’énergie. En somme, ce sont des perspectives aigres-douces que le FMI prévoit pour l’Algérie. 



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