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Possible délocalisation de la CAN 2019 du Cameroun : le chassé-croisé-algéro marocain a commencé

15-07-2017 14:53  Nourredine B

De plus enplus, l’éventualité d’une délocalisation de l’édition de la CAN 2019 auCameroun prend forme.

En effet,des échos de la Confédération africaine de Football (CAF) font état dedifficultés avérées du Cameroun à remplir les nouveaux cahiers des charges, s’étantappuyé pour sa candidature sur l’ancien format. Le scepticismeau sein de l’instance africaine de football est d’autant plus grand qu’il a étéconstaté un retard sensible dans la réalisation de certaines infrastructures etce à moins de deux ans de la phase finale.

A rappelerque l’Algérie était en course pour l’organisation de cette édition mais avaitété coiffé au poteau par le pays du puissant président de la CAF de l’époque,Issa Hayatou, très enclin au clientélisme. Hayatou avait d’ailleurs poussédans ce sens, allant jusqu’à attribuer l’édition 2021à un pays de l’Afrique del’Ouest, la Côte d’Ivoire en l’occurrence, provoquant l’ire de maints membresde la CAF.

C’est danscette optique que des ténors du continent fourbissent leurs armes poursuppléer, éventuellement, le Cameroun qui ne pourra désormais plus compter surl’appui du citoyen Hayatou.

L’Algériequi peut toujours se prévaloir de sa position initiale d’outsider à la coursepour l’organisation de cette édition, est la première à donner de la voix pardeux hauts responsables du secteur, à savoir le ministre de la jeunesse et dessports, Ould Ali el Hadi, et le président de la FAF, Kheirdine Zetchi, qui onttous deux assuré publiquement que l’Algérie était prête pour prendre le relais.

Ce dernier,notamment, a tenu à mettre en avant l’intérêt pour l’Algérie d’abriter laprochaine CAN. «Unintérêt évoqué lors d’un entretien que j’ai eu avec le nouveau président de laCAF, Ahmad Ahmad, en marge du 67e Congrès de la FIFA qui s’est tenu dernièrementà Manama au Bahreïn» a-t-il souligné dans ce contexte, concluant que ladiscussion a «été fructueuse».

Mais leMaroc aussi est sur les starter-blocks. Et même s’il traine sa forfaiture, traduitepar une dérobade de dernière minute de l’organisation de l’édition 2015, commeun boulet de canon, il pourra toujours escompter sur la présence du présidentde la fédération marocaine de football et vice-président de la CAF, FaouziLekjaa, pour damer le pion à son voisin de l’Est.

Et auprésident de la FRMF d’argumenter à son tour, non sans écorcher l’ex présidentde la CAF au passage : «Le Maroc n’hésitera pas une seconde à répondrefavorablement à une doléance de la CAF pour abriter cette CAN. D’ailleurs en2015, à cause de l’épidémie Ebola, le management camerounais nous a privés del’organisation de cette compétition» a-t-il déclaré au magazine Afrique,récemment.

Avant d’ajouter,le ton résolu : «En 2019, nous remplacerons le Cameroun pour accueillirla CAN. C’est la revanche de l’histoire».

La guéguerreest désormais lancée, avec un premier avantage au profit du Maroc de par laprésence de Lekjaa à la CAF, sachant l’importance du jeu des coulisses dans de pareilschallenges. Et un secondd’ordre psychologique, Lekjaa ayant battu à plate couture l’ancien président dela FAF, Mohamed Raouraoua pour s’installer aux premiers loges de la CAF. Le grosdanger pour la candidature algérienne se situe à ce niveau, à ne pas en douter.

Il resteraensuite le poids pour peser sur la décision finale du nouveau président de la CAF,Ahmad Ahmad, grand partisan de l’orthodoxie. 



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