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Le RCD met en garde contre une "dislocation" du pays et réitère sa position pour "un minimum républicain"

30-11-2013 13:20  Abbès Zineb

Le secrétariat national du RCD s’est réuni le 29 novembre, en session ordinaire. Occasion de faire une nouvelle évaluation de la situation politique, alors que la présidentielle pointe à l’horizon. Dans sa rhétorique au vitriol, le parti de Mohcine Belabès réitère ce qu’il appelle « les préalables à même d’ouvrir des perspectives pour prémunir le pays d’une dislocation annoncée avec tous les risques inhérents à une société minée par la précarité, l’absence de structures de médiations crédibles et autonomes et un tribalisme qui atteste de l’irresponsabilité d’une oligarchie tribale qui fait vaciller chaque jour un peu plus les fondements de la nation »

Se revendiquant des référents de la Révolution, comme la Déclaration du 1er novembre 54 et de la charte de la Soummam, le RCD dit « n’avoir jamais cru à l’homme providentiel » et encore moins à ce à ce qu’il désigne par « reclassement du personnel politique du régime et de ses affidés ». Ces derniers sont accusés de se préparer dans l’opacité et les laboratoires du pouvoir, au mépris de l’intérêt général et de la survie de la nation ».

Ce constat, conduit le parti fondé par le Dr Saïd Saâdi, à rappeler une nouvelle fois un de se crédos, à savoir « un consensus autour d’un minimum républicain » lequel permettrait, selon lui « d’assainir un climat politique où tous les acteurs respectant les règles et principes démocratiques et rejetant la violence doivent se concerter pour un nouveau départ.

"Dissolution de la police politique, restitution du FLN et commission électorale"

Dans cette optique, le RCD soumet à débat trois propositions :

Primo, « la dissolution de la police politique qui doit être une réalité tangible, portée à la connaissance de l’opinion publique et dont les incidences soient vérifiables dans la pratique politique quotidienne au lieu d’être réduite à des effets d’annonces ».

Secondo, « la restitution du FLN à la mémoire collective qui est une dette envers le peuple algérien qui a été dépossédé d’une partie importante d’un patrimoine politique et symbolique aujourd’hui livré à des querelles de chiffonniers après avoir été souillé par des instrumentalisations clientélistes et vénales.

Tertio, « la mise en place d’une commission nationale permanente chargée de la gestion des élections et d'un observatoire national des élections. Deux structures institutionnellement indépendantes du gouvernement qui auront pour mission, comme leurs dénominations l’indiquent, d’organiser, de gérer et de superviser tous les scrutins électoraux et les différentes phases qui conditionnent leur préparation ».

"Exigence de la publication d’un bulletin de santé du chef de l’Etat" 

A ces trois conditions, le RCD ajoute une autre :« l’exigence de la publication d’un bulletin de santé du chef de l’Etat émanant d’un collège de médecins crédibles et indépendants ». Dans la foulée, le parti salue l’initiative des dix neuf partis et personnalités politiques qui ont appelé lundi dernier à la mise en place d’une commission de surveillance des élections indépendante « digne des structures équivalentes ayant managé les élections démocratiques de par le monde ».

Cette demande n’a pas été agréée par le ministère de l’intérieur qui la considérait jeudi comme injustifiée. « Ce n’est ni une surprise ni une raison pour renoncer; bien au contraire » considère le parti de Mohcine Belabès qui rappelle que c’est le même Belaiz « ancien président du Conseil constitutionnel qui a refusé une auto-saisine de l’instance dont il avait la responsabilité et qui s’imposait à lui, ce rejet est un signal de plus qui doit mobiliser davantage celles et ceux qui se battent pour redonner la parole au peuple souverain ».

S’agissant de affaires de corruption, le RCD pointe la volonté de les étouffer pour épargner les notabilités du régime et pour aussi ne pas polluer le climat électoral. Cette mission, ajoute le communiqué sera dévolue à la Justice à la tête de laquelle est appelé un homme de la tribu, en l’occurrence Tayeb Louh.



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