Le premier secrétaire du Front des forces sociales Ahmed Betatache a affirmé samedi, à Sétif, que son parti "poursuivra son combat pour l’instauration d’une démocratie véritable, qu’il participe à la prochaine élection présidentielle ou non".
La ligne politique du FFS "reste claire" et sa stratégie "ne changera pas" et il "continuera à militer pour le changement pacifique et démocratique du régime", a assuré M. Betatache lors d’un meeting populaire animé à la salle des fêtes du parc d’attractions (centre-ville de Sétif) à l’occasion du 50ème anniversaire de la création du FFS. "L’Algérie, a-t-il notamment soutenu, a besoin aujourd’hui plus que jamais, d’un consensus national, non pas autour d’une élection ou d’un candidat, mais autour du principe de sauvegarde de la Patrie, du développement, de la prospérité, des droits et libertés de son peuple", a-t-il soutenu.
La mission que s’est donnée le FFS depuis sa fondation en 1963 est la consécration de la liberté du peuple et la garantie de sa dignité sous une démocratie véritable, a noté Betatache relevant qu’aujourd’hui, il est question d’expliciter ce slogan aux Algériens et Algériennes. Sur la participation du parti au prochain scrutin, il a souligné que le FFS n’a pas encore pris de décision, estimant que "rien n’indique que cette élection sera ouverte et tous les indices laissent d'emblée penser qu’elle sera fermée comme les précédentes".
Mettant en garde contre "cette fermeture politique", il a estimé qu’elle conduira inéluctablement vers "l’explosion" et le "chaos" ajoutant encore que "la politique menée par le régime actuel menace la stabilité du pays et doit impérativement être corrigée". Le premier secrétaire du FFS a également soutenu que l’élection n’est qu’un "simple élément dans le tout démocratique" et pour qu’elle soit pluraliste et démocratique, il faudrait qu’elle soit accompagnée "du respect des libertés et de l’ouverture du champ politique et médiatique aux syndicats et associations", a-t-il considéré.
"L’indépendance de la justice et le respect de la souveraineté populaire sont les garants de la démocratie véritable", a-t-il encore ajouté, annonçant l’organisation jeudi prochain, d’une journée parlementaire sur le thème de l’indépendance de la justice. Au terme de son intervention, il a réitéré son appel en direction de la classe politique, pour "un consensus national effectif, la préservation de la stabilité du pays et de la souveraineté populaire et la consécration de l’Etat de droit".