Abdelmalek Sellal a profité de sa visite mercredi à Annaba pour faire un certain nombre de mises au point politiques et économiques. Il évoquera ainsi la révision de la constitution, qui entre désormais en vigueur, après sa publication dans le journal officiel. Pour Sellal, la constitution amendée, "pose de manière définitive les jalons d'un renouveau institutionnel et démocratique" de l'Algérie.
D’ajouter aussi que cette constitution « consacre définitivement et de manière irréversible le caractère républicain de l'Etat algérien, la séparation des pouvoirs, les principes démocratiques et consolide l'unité et l'identité nationales". Les avancées politiques, institutionnelles et économiques, contenues dans la nouvelle constitution, sont en réalité, poursuit-il « l'application de la deuxième génération des réformes politiques qui vont permettre à l'Algérie de réaliser un des objectifs contenus dans la déclaration du 1er Novembre 1954, c'est-à-dire une République démocratique et sociale ».
Au plan économique, le premier ministre bat en brèche les thèses « déclinistes » professant que l’Algérie est en dépôt de bilan. l'Algérie n'est pas en "situation de faillite" et le pays dispose d’importants atouts" pour faire face à la chute des cours du pétrole sur les marchés mondiaux. Parmi ces atouts , les jeunes cadres "capables de réaliser des miracles", dit-il , rappelant "Ces compétences se sont imposées à l'étranger et peuvent faire de même dans leur pays".
Face à cette conjoncture, le Premier ministre a exhorté tous les Algériens à "focaliser leur énergie sur l'intérêt du pays et à consentir des sacrifices dans ce sens" affirmant qu' "assurer l'avenir des générations montantes est une responsabilité et une mission qui nous incombe à tous ". Face à la conjoncture économique actuelle, notamment marquée par la chute brutale des prix du pétrole, le premier ministre rappelle que des mesures économiques "courageuses et rationnelles" ont été prises par le gouvernement.
"Cette démarche économique vise à impulser au pays une nouvelle dynamique et le faire sortir d’une économie dépendante de la rente pétrolière, tout en préservant le cachet social et humain de notre politique économique". Outre les défis économiques, l’Algérie fait face aussi à un défi sécuritaire, souligne encore le premier ministre. Ces deux défis nécessitent selon lui une mobilisation de tous les Algériens pour surmonter cette situation difficile. La conjoncture actuelle "n'autorise aucune erreur ni faute. On doit tous se concentrer sur les intérêts suprêmes du pays.
L'heure est au travail et à la création des richesses et des emplois", martèle Sellal en se faisant, lui aussi, le défenseur d’un consensus au sein de la société afin d'"épargner à notre pays une crise grave". Et le premier ministre de conclure que "si la liberté d’expression et l'esprit de critique sont un droit constitutionnel, la sauvegarde et la protection de l’économie du pays est un devoir moral et patriotique".