Le ministre du Commerce a évoqué ce matin, lors de son passage à la radio , la problématique des subventions, reconnaissant que l'Etat subventionnait indirectement les importations à travers un taux dechange du dinar "surcôté" sur la place officielle.
"Les importateurs passent actuellement par unsystème bancaire avec un taux de change qui ne reflète pas toujours savéritable valeur. La véritable valeur du dinar est probablement plus proche decelle du marché parallèle. L'Etat est donc en train de subventionnerindirectement l'importation", a-t-il déploré.
Toutefois, ilestime que le recours au financement des importations par les moyens propres endevises de l'importateur est une solution "dangereuse" puisqu'elleencourage davantage le marché parallèle.
"Il faut d'abord contrecarrer le marché parallèlede change en travaillant sur la parité du dinar de manière à ce que le tauxofficiel et celui du parallèle se rapprochent", suggère-t-il.
En outre, leministre a réaffirmé qu'une évaluation du système de subvention était en coursau niveau du gouvernement.
"Noussommes en train de travailler pour voir concrètement comment basculer d'unsystème de subvention généralisé vers un système ciblé qui nous permettra demettre fin à cette incohérence qui contribue aux dérèglements observés dans lecommerce extérieur".
Evoquant la nouvelle mesure exigeant des importateursun nouveau document attestant que le produit concerné est commercialisé dans lepays d'origine, le ministre a estimé qu'elle ne représentait pas unecontrainte, ajoutant que beaucoup de pays la pratiquent.
Il a fait savoir, dans ce sens, que les trois plusgrands pays fournisseurs (Chine, France et Espagne), qui représentent près de40% des importations algériennes, ont communiqué, par voie diplomatique, lesformulaires à remplir ainsi que les organismes habilités à certifier lacirculation des produits dans ces pays.