Les cours dupétrole remontaient mardi dans les échanges européens, après avoir flanché laveille, mais les analystes ne croient guère à un rebond durable face à uneoffre toujours plus abondante.
Le baril deBrent, référence européenne, pour livraison en mai, s'échangeait à 65,12dollars, en hausse de 17 cents, sur l'IntercontinentalExchange(ICE) de Londres.
Le baril delight sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en avril,était en hausse de 20 cents à 61,56 dollars dans les échanges électroniques surle New York Mercantile Exchange (Nymex).
Une haussedéconnectée de la réalité du marché, à lire les analystes.
«Lacroissance rapide de la production américaine de pétrole de schiste rend toutehausse de prix virtuellement impossible», préviennent par exemple ceux deCommerzban.
L'andernier, "la demande mondiale de pétrole dépassait l'offre. Mais à en croiredifférentes prévisions, cette tendance s'est inversée cette année et s'accentuechaque mois", note pour sa part Tamas Varga, analyste chez PVM.
Lundi,l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a annoncé que cetteproduction allait probablement augmenter de 131.000 barils en avril au niveaurecord de 6,95 millions de barils par jour.
Le cours dubrut est aussi suivi de près dans la perspective de la plus grande introductionen Bourse jamais vue dans le secteur, et plus largement dans l'histoirefinancière internationale, celle du groupe public pétrolier saoudien Aramco.
Selon lequotidien Financial Times, l'Arabie Saoudite pourrait repousser à2019 lapremière cotation de ce géant, que se disputent les grandes places financièresmondiales.