Les prix du pétrole repoussaient à nouveau leurs plus hauts depuis juillet 2015 lundi en cours d'échanges européens après une opération anti-corruption sans précédent en Arabie saoudite.
Lundi vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 62,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de janvier prenait 29 cents à 55,93 dollars.
Le Brent a frôlé à l"ouverture des échanges les 63 dollars le baril, tandis que le WTI a touché 56,28 dollars, à leur plus haut depuis juillet 2015.
"Il n'y a aucun doute que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et ses partenaires ont fait grimper les prix récemment, mais les investisseurs pétroliers vont devoir désormais intégrer un nouveau risque politique" en Arabie saoudite, a commenté Hussein Sayed, analyste chez FXTM.
Des dizaines de princes, ministres et hommes d'affaires ont été arrêtés pour "corruption" en Arabie saoudite dimanche, lors d'une purge sans précédent qui a confirmé l'emprise croissante du prince héritier Mohammed ben Salmane.
L'Arabie saoudite est le premier exportateur mondial et la figure de proue de l'accord de réduction des extractions qui lie l'Opep à d'autres producteurs, dont la Russie, pour abaisser l'offre mondiale et faire remonter les prix.
Le renouvellement de l'accord, qui engage pour l'instant ses participants jusqu'en mars 2018, devrait être au menu des réunions qui auront lieu le 30 novembre à Vienne entre l'Opep d'une part et tous les signataires de l'accord de l'autre.