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Peine de mort, pour ou contre, Amnesty ouvre le débat à Alger

09-10-2016 16:06  Rafik Benasseur

C’est sans doute le sujet qui provoque le plus de polémique en Algérie. Faut-il oui ou non appliquer la peine de mort aux tueurs d’enfants ? Entre acteurs politique, mouvement associatif, juristes, et ONG des droits de l’homme, les points divergent même si tous s’accordent à souligner l’abomination de ces infanticide devenu un fléau social en Algérie.

Et c’est justement pour mieux comprendre le phénomène dans ses aspects légaux, religieux, psychologiques et sociaux, que l’organisation internationale des droits de l’homme, Amnesty International (AI) organise demain lundi une conférence débat à la salle «Orchidée» (Ex «Hama»), de l’hôtel Sofitel à Alger.

Cette conférence-débat, autour d’experts du domaine, coïncide avec la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort. Dans un communiqué reçu à notre rédaction, Amnesty International Algérie, note que les «kidnappings et assassinats d’enfants ces derniers mois ont relancé le débat sur l’application de la peine de mort».

Il y est précisé que l’Etat algérien applique, depuis 1993, un moratoire sur les exécutions, ce qui est en soi une «importante avancée vers l’abolition». AI glisse que l’Algérie a toujours joué un rôle «actif» au niveau international en vue d’inciter les pays à cesser de recourir à la peine capitale. L’organisation de défense des droits de l’homme en veut pour preuve qu’actuellement, dans le monde, les pays qui ont encore recours à ce châtiment sont de plus en plus «isolés et minoritaires».

L’ONG qui rappelle qu’elle s'oppose à la peine de mort «en toutes circonstances», estime que l’Algérie devrait franchir le dernier pas vers l’abolition de la peine capitale afin de devenir le premier pays abolitionniste du Maghreb.

Pour ce faire, Amnesty invite un panel de juriste pour débattre de la problématique. Au tour du modérateur, Khaled Drareni, Aissa Belemekki, chercheur en Anthropologie politique, Said Djabelkhir, Islamologue et chercheur en soufisme, Ammar Khababa, avocat et défenseur des droits de l’homme et Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie, tenteront de croiser les mots sur cette question clivante en Algérie.

S’il est vrai que islamistes sont les seuls  jusque là a revendiquer clairement l’application de la peine capitale, la succession des meurtres d’enfants en Algérie, a fait gagner de nombreux partisans à ce recours.



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