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Paris-Alger : Les excuses «insonores»

26-10-2015 19:06  La rédaction

Entre Alger et Paris tout baigne à nouveau ou presque. C’est en tout cas ce que suggèrent les photos, tout sourire, des deux ministres des affaires étrangères Laurent Fabius et Ramtane Lamamra, au sortir d’un tête-à-tête en marge de la réunion du Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) qui a eu lieu ce lundi Paris.

Oubliée donc l’affaire de la fouille au corps du ministre de la communication Hamid Grine, il y a une dizaine de jours à Orly. Ce n’est qu’un nuage d’automne semble dire les deux ministres qui étaient sur la même longueur d’ondes aujourd’hui devant les journalistes.

«Il s’agit d’un incident regrettable pour lequel la partie française a présenté ses excuses », glisse curieusement Laurent Fabius. Où sont donc ces excuses que la France aurait présentées à l’Algérie ? Mystère.

Et comme pour enterrer définitivement la brouille, le chef du Quai d’Orsay s’est permis d’ajouter : «les relations franco-algériennes n’avaient jamais été meilleures». On ne demande qu’à croire…

Ciel dégagé

Son homologue algérien Ramtane Lamamra, lui, s’est voulu plus mesuré, histoire de rester sur le ton du communiqué musclé de son département. «Nous devons faire en sorte que ce genre d’incidents ne se reproduise plus (…) qu’il s’agisse des ministres, des diplomates, ou de simples citoyens».

Mieux encore, le MAE algérien à tranché dans le vif invitant les français à faire attention. «Nous voulons une relation absolument sans nuage».

On retiendra tout de même que Paris ne s’est pas excusé malgré le mot prononcé -à dessein- par Fabius. Pour autant, le sujet a dû être abordé par Ramtane Lamamra avec le président Hollande lors de l’audience qui lui a accordée puisque il a avoué avoir eu «une discussion excellente avec François Hollande».

A moins que la partie algérienne se soit contentée d’excuses «insonores» pour ne pas froisser les responsables français qui n’aiment pas prononcer ce mot dès qu’il est question d’Algérie. Parce que pour le ministre marocain de la justice, l’Elysée et le Quai d’Orsay se sont empressés de les prononcer devant le roi.

Il y a clairement une attitude de deux poids deux mesures.



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