Le deuxième forum d’affaires algéro-britannique qui s'est ouvert ce dimanche à Alger, a vu la participation de près de 500 opérateurs des deux pays représentant notamment les secteurs de l’industrie, des énergies renouvelables, du pétrole et gaz, de la santé et des technologies de l’information et de la communication (TIC).
La séance d'ouverture a été marquée par la présence des ministres, respectivement, de l’Industrie et des mines, Abdessalam Bouchouareb, de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, Abdelmadjid Tebboune, et de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Faraoun, ainsi que du secrétaire principal du Trésor du gouvernement britannique, Greg Hands, de l’Envoyé spécial du Premier ministre britannique en Algérie, Lord Risby, et de la présidente du conseil d’affaires algéro-britannique (Algerian British Business Council-ABBC), Lady Olga Maitland.
Ce deuxième forum, qui intervient après celui tenu en décembre 2015 à Londres, prévoit quatre tables rondes sur les énergies renouvelables, la santé, le pétrole et gaz ainsi que les technologies de l’information et de la communication (TIC). En outre, une séance sur "les priorités du gouvernement en matière d'investissements'' est prévue avec la participation du ministère des Finances.
Le ministre de l’Industrie et des mines, Abdessalam Bouchouareb, a prôné, au cours de son intervention, un partenariat algéro-britannique qui s'inscrit en droite ligne avec la politique nationale de diversification économique. C'est en ce sens qu'il a appelé les entreprises britanniques à saisir les opportunités d’investissements en Algérie, et ce, particulièrement dans les secteurs industriels créateurs de valeur ajoutée et d’emplois, en dehors des hydrocarbures, dans une logique d’import-substitution.
le ministre a rappelé que l’Algérie est résolue à sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures et à créer les conditions d'une économie diversifiée, compétitive, ouverte et en phase avec les évolutions structurelles de l’économie mondiale. Le partenariat avec les Britanniques doit être "en droite ligne" avec la stratégie du gouvernement de diversifier l’économie nationale, considérée comme "une priorité élevée au rang de cause nationale", a insisté M. Bouchouareb qui a assuré que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, veillait en personne à relever ce défi.
Le ministre a notamment cité les filières structurantes à forte valeur ajoutée telles que les industries électriques et électroniques, l’industrie mécanique et les systèmes de transport, les industries du numérique, les secteurs de valorisation des ressources naturelles et les industries manufacturières. Il a également évoqué les "filières de l’avenir" tels que l'industrie des énergies renouvelables, le tourisme et l’agriculture qui représentent des "priorités" pour lesquelles le gouvernement est disposé à fournir toutes les aides et l’accompagnement nécessaires.
"Nous encourageons nos partenaires à déployer dans notre pays des activités intenses en technologie, à participer au développement de l’ingénierie de la fabrication d’équipements et de la recherche-développement en partenariat avec nos entreprises publiques et privées", a-t-il relevé. "Nous attendons de nos partenaires le transfert du savoir-faire et de la technologie et les possibilités de remontée dans les filières et d’ouverture de perspectives à l’export", a ajouté M. Bouchouareb.
Le ministre a observé que si les échanges algéro-britanniques dans le domaine énergétique, le gaz naturel liquéfié en particulier, avaient permis de construire, sur des décennies, une relation de confiance réciproque, ils ont aussi confirmé la place de l’Algérie en tant que partenaire "sérieux" et "respectueux" de ses engagements. "Ce que nous avons pu construire sur ce volet peut et doit être reproduit dans d’autres secteurs. Il n’y a aucune raison pour que ça ne marche pas autant, sinon mieux", a-t-il souhaité.
L’Algérie "a reconstruit ses équilibres économiques et financiers et s’est engagée résolument dans un processus d’accélération des réformes économiques (à). Elle est aujourd’hui l’une des meilleures destinations d’investissement du sud de la méditerranée et du monde arabe", a-t-il affirmé. Il a alors avancé que l’Algérie était en position de devenir le "hub économique" dans la région du Maghreb et de l’Afrique.