Poursuivant ses tournées hebdomadaires,Djamal Ould Abbès a réuni samedi, les militants de Chelf. Sauf que cetteréunion a tourné un peu à la foire d’empoigne.
En effet, des militants visiblement trèsremontés n’ont pas cessé de crier du fond de la salle, interrompant à plusieursreprises son intervention.
« Cela fait des décennies quenous mentez, ça suffit », clame une voix du fond de la salle l’adresse deOuld Abbès qui est malgré tout resté droit dans ses bottes.
«Calmez-vous !», tente d’apaiserOuld Abbès, qui appelle au secours Abdelkrim Meddouar, enfant de Chlef,fraichement élu président de la Ligue de foot, histoire de calmer la situation. Sans résultats.
« Nous sommes en réunion detravail et non dans un meeting électoral », intervient encore Ould Abbès dansune autre tentative de désamorcer la tension. Mais devant la persistance deséclats de voix, il fait appel au service d’ordre pour évacuer manu militari leschahuteurs.
Lors de sa conférence de presse, Ould Abbès est longuement revenu sur la candidature du président Bouteflikaet d’expliquer que « le dernier mot lui revient à lui »
Et Ould Abbès d’apporter cettenuance de taille, à savoir qu’il « n’appelle pas le président Bouteflika àun cinquième mandant, mais à poursuivre sa mission ».
Puis de se répandre en éloges surle président qui dit-il est «comme un lion : il observe, il observe,avant de prendre la décision. Le pouvoir, c’est un art et le président Bouteflikaa l’art du pouvoir, comme certains ont l’art de la peinture, de la musique, dusport»
Toujours au sujet du président Bouteflika, Ould Abbès marqueune petite inflexion en disant qu’il refusait de «monopoliser» sa candidatureau profit du FLN, mais qu’il était favorable « à un travail collectifavec d’autres partis » pour une candidature de consensus.
Au sujet de l’affaire de la cocaïne, Ould Abbes explique qu’àtravers sa longue expérience politique en tant que militant, parlementaire,ministre, il a «appris à ne pas commenter les décisions de la Justice».
«Quand une affaire est devant la Justice, il est interdità quiconque d’en parler et la seule personne habilitée à le faire est leprocureur de la République», se dérobe-t-il en se référant à la constitution qui précise que c’est le magistrat en charge du dossier qui s’exprime et donne toutes les précisions.