L’avocat Mokrane Ait Larbi a « balancé » mardi sur sa page Facebook une nouvelle réflexion dans laquelle il rebondit sur la dernière sortie de la CNLTD, à savoir la tenue d’un présidentielle anticipée. Il reproche d’emblée à l’instance de Suivi et de Coordination de la CNLTD de s’être arrêtée juste à la proposition sans en expliquer le mode opératoire.
Cela étant, une présidentielle anticipée, pourrait effectivement constituer une alternative politique à la situation de statut quo politique actuel. Mais sous certaines conditions, dés lors que le Conseil constitutionnel, actuellement bridé, ne peut prononcer l’empêchement, selon l’article 88. Pour Ait Larbi, seul et seulement seul le président Bouteflika est habilité à décider d’une élection présidentielle anticipée.
Il revisite à ce propos, le cas du président Liamine Zeroual, qui avait décidé de son plein gré et après un désaccord avec l’Armée, d’interrompre son mandat. Mais, rappelle encore l’avocat, le président Zeroual est demeuré en poste jusqu’à l’investiture de son successeur, en l’occurrence Bouteflika, pour assurer la continuité de l’État.
Et qui va convaincre le président Bouteflika à faire comme Zeroual ? Le commandement de l’Armée soutient t-il de façon péremptoire. « Il faut convaincre le président de la République qu’elle (la présidentielle anticipée) va dans l’intérêt du pays, dans son intérêt personnel, vu son état de santé, et de ce qui pourrait advenir si jamais la rue venait à se soulever », dit-il sauf que pour lui cette option est infaisable, dés lors que la CNLTD est contre l’implication de l’Armée de la sortie de crise.
Mokrane Ait Larbi défend aussi l’initiative du FFS en affirmant que « le FFS a lancé une initiative et c'est son droit qu’on soit pour ou contre. Mais on ne peut pour autant affirmer qu’il existe un deal entre le FFS et le pouvoir pour sauver ce dernier, comme le prétendent certains ». Certains c’est bien sur la CNLTD qui considère que l’action du FFS est une forme de parasitage de sa feuille de route.
« Nous devons saluer toute initiative ayant pour finalité un changement politique pacifique et démocratique, sans exclusion » dit-il à ce propos en jugeant malséant de donner des leçons d’opposition à un parti comme le FFS ». Enfin Ait Larbi, qui avait déjà participé à la première conférence de la CNLTD à Zeralda en juin dernier reproche à cette dernière de s’adonner à une réunionnite dans les bureaux d’Alger au lieu d’aller sur le terrain pour défendre ses proposition.