Le ministre algérien des affaires religieuses, Mohamed Aissa a estimé, mercredi, que l'importation de pratiques religieuses "propres aux pays du Golfe" avait engendré en Irak le groupe sunnite ultra-radical de l'Etat islamique (EI), qui sème la terreur dans les territoires qu'il a conquis, décapitant notamment des étrangers.

S'exprimant dans un entretien accordé au quotidien El Watan, il a assuré que pour se s'immuniser contre de tels intégrismes, L'Algérie va revoir la formation de ses imams en soulignant que "tout détenteur d'un diplôme supérieur en sciences islamiques ne peut prêcher dans nos mosquées qu'après avoir suivi une formation qui dure un semestre suivi d'un examen".

Et pour parer à de telles dérives, il a annoncé la création prochaine rentrée universitaire  d'"un institut à double tutelle, Enseignement supérieur et Affaires religieuses pour la formation des imams".

Le ministre a précisé que l'Algérie, qui compte 23 000 cadres religieux pour 17 000 mosquées, "ne veut surtout pas renouer avec l'aventure" des années 90.

Dans le même sillage, il a souligé que l'Algérie est "très proche de l'Europe", elle a été "fortement influencée par l'Andalousie" et elle a "accueilli ceux qui ont été harcelés par l'Inquisition en Espagne".