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Mise en oeuvre du financement non conventionnel : Raouya rassure à partir de Washington

16-10-2017 10:22  Nourredine B

Présent àWashington pour participer aux assemblées annuelles du FMI et de la Banquemondiale, le ministre des Finances, Abderahmane Raouya, tente de rassurer quantà de potentielles dérives inflationnistes, découlant de la mise en œuvre dufinancement non conventionnel.

Dans unedéclaration, faite à l’Aps, lundi, en marge des travaux, Raouya a en effetsoutenu que le recours à une telle opération allait être accompagné d’uncontrôle rigoureux pour empêcher toute dérive sur ce plan.

Rappelant quecette mesure a été prise pour parer au déficit du Trésor, le premier argentierdu pays explique que l’opération était parfaitement encadrée par l’amendementde la loi sur la monnaie et le crédit qui a introduit ce nouvel instrument definancement, précisant que le texte en question détermine l’usage desfinancements et leurs objectifs.

«Cefinancement va aller à l’investissement, pas un dinar sur le fonctionnement,permettant ainsi aux entreprises de disposer de liquidités pour leur croissanceet partant de créer de l’emploi», a-t-il appuyé.

«Noussommes dans une situation qui nous permet d’éviter de recourir au financementinternational, d’autant plus que notre dette est

Insignifiant»,ajoutera-t-il.

D’autant que,a-t-il estimé, qu’un baril de pétrole à 50 dollars demeurait acceptable caréquivalant «au prix référentiel retenu par le gouvernement pour établir lebudget. Le déficit du budget d’équipement sera comblé, quant à lui, par lerecours au financement non conventionnel».

Evoquant,par ailleurs, l’impôt sur la fortune, introduit dans le projet de loi definances pour 2018, le ministre fait remarquer qu’il visait, en premier lieu, àinstaurer l’équité fiscale.

Mais Raouya areconnu, toutefois les difficultés de recouvrement de cet impôt qui risque,selon lui, de butter sur l’évaluation des signes de richesses des personnes nonidentifiées par le fisc.

«C’est untravail qui sera amorcé par l’administration fiscale à travers la constitutionde fichiers des personnes imposables. Nous aurons ces fichiers à terme»,en dira-t-il en substance.

Enfin et Interrogésur les dernières prévisions du FMI concernant la croissance en Algérie, lepremier responsable de la finance nationale, fera observer que son départementtablait sur des taux un peu plus élevé que ceux anticipés par l'institution deBretton Woods.

A cet effet,il a laissé entrevoir un prochain tour de table entre son ministère et le FMI,tendant à procéder à un recoupement leurs prévisions, lors de la prochainemission du Fonds en Algérie, non sans relever que «les corrections que leFMI apporte à ses prévisions initiales rejoignent souvent les taux projetés parl’Algérie», rappelle-t-il.

A noter quele FMI table sur une croissance de 1,5% en 2017et la Banque mondiale anticipeun taux de 2,2% pour la même année.

Lacroissance est bien partie au premier trimestre 2017 s’établissant à 3,7%,selon les projections de la BM.



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