Le président de la fédération algérienne de football (FAF) a finalement jeté son dévolu sur un entraîneur pas très connu du public algérien pour diriger les Verts. Le serbe Milovan Rajevac vient d’être nommé nouveau sélectionneur des Fennecs en remplacement de Christian Gourcuff, selon un communiqué diffusé ce dimanche 26 juin sur le site de la FAF.
On n’attendra finalement pas la fin de l’Euro 2016 pour connaitre l’identité du successeur Christian Gourcuff à la tête des Verts. Beaucoup d’observateurs pensaient que le président de la fédé avait coché un ou deux noms d’entraineurs qui dirigent leurs sections durant cet Euro dont le plus cité est le belge Marc Wilmots. Il n’en est rien puisque Raouraoua vient d’engager le serbe prenant tout le monde à contre pied.
Cela dit, pour beaucoup d’algériens Milovan Rajevac est un illustre inconnu en ce sens qu’il ne présente pas une carte de visite étincelante. A 62 ans, le serbe n’a jamais entrainé une sélection huppée mis à part son passage éphémère à la tête des Black stars du Ghana entre 2009 et 2010. Mais il a réussi un retentissant mondial des moins de 20 ans du même Ghana qu'il a mené au titre de champion du monde de la catégorie en 2009.
Contre pieds
Il a été par la suite engagé sans grand succès comme sélectionneur du Qatar avant d’être limogé le 8 août 2011 et est remplacé par l'ancien sélectionneur du Brésil Sebastiao Lazaroni. Le 11 septembre 2010, il s'engage avec le club saoudien d'Al Ahly Djeddah dans lequel il est resté un mois avant de résilier son contrat. C’est dire que sur le plan international, Milovan Rajevac, est un entraineur pas vraiment connu et qui ne pèse pas lourd devant les grand noms qui officient y compris en Afrique.
Il a commencé sa carrière d’entraineur avec les clubs de Borac Čačak en 1996 et en 2008, l'Étoile rouge de Belgrade en 2004 et le Vojvodina Novi Sad de 2006 à 2007. Pas de quoi susciter les grands espoirs pour les férus des Verts qui s’attendaient à un grand nom pour diriger les coéquipiers de Ryad Mahrez vers une qualification en coupe du monde 2018. Il est vrai que sur papier, Milovan Rajevac est loin d’être un foudre de guerre par rapport aux ambitions de l’équipe nationale devenue la première sélection d’Afrique depuis plus d deux ans.
Austérité
Il semble bien que la FAF a elle aussi adopté la politique d’austérité du gouvernement en décidant de ne pas se payer un sélectionneur étoilé qui aurait coûté les yeux de la tête. Le choix du serbe parait donc justifié financièrement. Mais il reste à confirmer sur le plan sportif. Les Verts héritent d’un groupe très relevé aux éliminatoires du mondial russe avec comme concurrents le Nigeria, le Cameroun et la Zambie. L’engagement du serbe est certainement dicté par le souci de préparer ces matchs «lourds» qui vont commencer dés le mois de septembre. Milovan Rajevac est-il de la taille de Mahrez, Feghouli et Brahimi ? On le saura aux premières sorties des Verts.