Angela Merkel souhaite que les ressortissants algériens déboutés du droit d'asile en Allemagne puissent être renvoyés plus rapidement qu'aujourd'hui dans leur pays. La chancelière allemande recevait mardi son homologue algérien, Abdelmalek Sellal.
La chancelière Angela Merkel a plaidé auprès de son homologue algérien pour que les ressortissants algériens déboutés du droit d'asile en Allemagne puissent être renvoyés plus rapidement qu'aujourd'hui dans leur pays.
Mme Merkel a rappelé, lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre Abdelmalek Sellal, qu' "un accord censé organiser leur retour en Algérie existe sur le papier depuis des années, "mais il faut faire en sorte qu'il fonctionne de manière appropriée".
Les autorités allemandes se plaignent de longue date du peu d'efficacité de l'accord et le sujet a pris encore plus d'acuité depuis que le nombre d'Algériens, mais aussi de Marocains arrivant en Allemagne avec les autres migrants pour y demander l'asile ou pour y séjourner de manière illégale, a fortement augmenté en fin d'année dernière.
Il est notable que des Algériens "sont venus illégalement en plus grand nombre en Allemagne" ces derniers temps, a souligné la chancelière allemande, ajoutant être convenue avec son homologue algérien d'une meilleure coopération sur le sujet entre les deux pays, notamment sur le plan policier.
M. Sellal est toutefois resté prudent, faisant valoir qu'avant tout renvoi en Algérie, "il faut naturellement s'assurer qu'il s'agit bien d'Algériens". Il a aussi souligné que s'il se confirme que des Algériens ont participé aux violences du Nouvel An à Cologne, incluant notamment des violences en série contre les femmes, "alors je peux vous assurer en tant qu'Algérien ce serait inacceptable".
Pour rappel, la police fédérale allemande a identifié 32 suspects, dont 9 Algériens dans l'affaire des violences sexuelles contre des femmes le jour du réveillon du nouvel an. La police locale de Cologne, qui travaille au moins en partie sur des dossiers distincts, a parlé pour sa part de 19 suspects, dont 14 originaires du Maroc et de l'Algérie.
Fondamentalement, le gouvernement allemand envisage depuis déjà plusieurs mois de bloquer toute perspective d'asile en Allemagne pour les ressortissants d'Algérie et du Maroc.
Mme Merkel avait indiqué vendredi qu'une décision sur le sujet n'avait pas encore été prise mais que les citoyens algériens et marocains en Allemagne avaient désormais nettement moins de perspective de voir leur demande d'asile validée que des Syriens ou des Irakiens.