Mise à jour à 15h17 : Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a réagi à l'action des policiers en la qualifiant "si elle venait à se confirmer d’attitude d'une gravité extrême", dans un communiqué mis en ligne sur son site web.

Le RCD écrit que "l’opinion publique au niveau de la localité s’interroge sur les motivations réelles d’une telle démarche. Pour certains elle serait un acte de désobéissance, pour d’autres il s’agirait d’une instruction de la hiérarchie".

Selon le même parti "d’autres informations font état aujourd’hui d’une marche des policiers de la caserne de Sidi Abad vers la Direction de Sureté de Wilaya de Ghardaïa  où ils observent un sit-in sous les mots d’ordre de"Dholm  oua El Hogra" en solidarité avec leurs collègues de Berriane dans leur retrait des places publiques et leur refus d’assurer la sécurité des biens et des personnes".

Le RCD déplore la "dégradation extrême de la situation sécuritaire dans cette wilaya et considère que tout refus d’assurer la protection des biens et des personnes est d’abord une violation flagrante de la constitution et une non-assistance à personnes en danger". Comme il met en garde les pouvoirs publics sur les conséquences imprévisibles d’une telle dérive.

Mise à jour à 15h07 : Le directeur général de la sûreté nationale, le général major Hamel Abdelghani en visite d’inspection, lundi, dans la wilaya de Ghardaïa  a rencontré des responsables locaux de la police et les a rassurés de prendre en charge leurs revendications, a annoncé la cellule de communication dans un communiqué mis en ligne sur le site web de la DGSN.

Dans le même communiqué, les informations faisant état du décès d'un policier au cours de l'intervention pour le maintien de l'ordre dans la ville de Ghardaïa ont été démenties en précisant qu'il y a eu trois blessés parmi les policiers.

Hamel s'est rendu également à l’hôpital pour pour s'enquérir de l'état de santé de ces blessés.

Toujours selon la même source, le DGSN a appelé les fonctionnaires de la police à faire preuve de responsabilité et respect des lois de la République dans l'exercice de leurs fonctions. Comme il a rappelé que le policier est un homme de sacrifice  et il est exposé aux risques durant l'accomplissement de sa noble mission.

13h50 : Fait inédit dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Des policiers ont marché, lundi, à Ghardaïa pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils exercent leurs missions de maintien de l'ordre public.

Plus de 1 500 policiers ont  adhéré à ce mouvement de protestation selon le quotidien El- Watan qui précise que les protestataires sont allés jusqu’à réclamer le départ du général Abdelghani Hamel. Tôt le matin, les policiers se sont regroupés progressivement devant le siège de la sureté de wilaya de Ghardaïa.

L'action des forces de l'ordre a suscité de la curiosité parmi les habitants de la capitale du Mzab d'autant plus que des hélicoptères survolaient le ciel de la ville.

Toujours selon le même journal, les éléments d’intervention stationnés dans la région de Ghardaïa réclament aussi le droit d'aller rendre visite à leurs familles qui pour certains ne les ont pas revues depuis une dizaine de mois.

Les protestataires exigent en premier lieu l’amélioration des conditions d'exercice de leurs fonctions et réclament même la création d'un syndicat de la police pour la prise en charge de leurs revendications.