Algérie 1

Icon Collap
...

Marché Algérien : Pierre Gattaz reconnaît une "frilosité" des entreprises françaises

08-02-2018 10:54  Kaci Haider

Malgré les opportunités et les avantages comparatifs qu’il offre aux investisseurs étrangers, le marché algérien ne semble pas offrir une attractivité  pour les  grandes entreprises françaises, dont les dirigeants affichent une frilosité certaine.

C’est Pierre Gattaz, le patron du MEDEF lui-même qui a fait ce constat mercredi lors d’une conférence de presse, tenue à l’issue d’un forum d’affaires regroupant une cinquantaine d’entreprises du Medef (Mouvement des Entreprises de France) et le FCE (Forum des chefs d’entreprises).

En effet, M. Gattaz a reconnu que la concurrence imposée par les entreprises étrangères en Algérie, notamment chinoises, turques et espagnoles, interpelle les entreprises françaises et les incite à vaincre leur frilosité.

"Nous sommes dans une compétition internationale et nous, entreprises françaises, devons faire preuve d’une très grande humilité car certains concurrents sont très bons, très rapides et très agiles", a-t-il déclaré. Il a également reconnu que l’économie française "doit être moins frileuse, plus exportatrice et plus globale". "C’est notre faiblesse actuellement", a-t-il dit.

Le ministre de l’Industrie et des Mines Youcef Yousfi a, pour sa part, invité, lors de son intervention au forum, les entreprises françaises "à être plus patientes et d’adopter une vision sur le long terme pour pouvoir réussir en Algérie".

"Il y a une grande agressivité des industriels d’autres pays en dehors de la France. Ils sont prêts à régler tous les problèmes. Ils sont extrêmement patients et ne reculent pas devant les difficultés. Ils  savent attendre et prennent des risques. Bien entendu, ils gagent de l’argent et c’est tant mieux pour eux", a lâché le ministre.

Face à cette "rude" concurrence, les entreprises françaises, a-t-il préconisé, "doivent être patientes, ne pas se décourager face aux difficultés et regarder au long terme".

Par ailleurs, M. Gattaz a exprimé la volonté de son organisation à accompagner l’économie algérienne dans le processus de sa diversification. Pour ce faire, a-til dit, "nous attendons des signaux qui simplifieront la vie aux entreprises et aux investisseurs locaux". Il s’agit, entre autres, des procédures liées  au paiement, au rapatriement des devises, aux restrictions sur les importations et à la règle 51-49%.

Toutefois, le président du Medef a soutenu qu'il a été rassuré sur la règle "51-49 %, qui, selon lui, "ne doit pas être un handicap fondamental pour venir s’installer en Algérie". En plus, a-t-il reconnu à ce propos, il y a des entreprises françaises qui ont investi en Algérie et qui arrivent à contourner cette règle.

Pour sa part, le président du FCE, Ali Haddad, qui animait conjointement la conférence de presse, a réitéré l’attachement des entreprises du forum à la règle "49-51%" qui "protège, a-t-il assuré, l’entreprise algérienne et n’empêche pas la conclusion de partenariats".

Pour ce qui est du transfert des dividendes, il a affirmé, qu‘il n y a aucun problème à ce propos, pour vue que l’entreprise étrangère soit en situation régulière avec l’administration fiscale".




Voir tous les articles de la catégorie "Actualité"