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Manifestations du Rif : AI appelle à la libération "immédiate et sans conditions" des détenus

29-11-2017 08:11  Mourad Arbani

Les autorités marocaines ont été interpellées, hier, par l'organisation des droits de l’Homme, Amnesty International (AI) sur la détention des centaines de manifestants, activistes et journalistes, arrêtés lors des manifestations du Rif ces derniers mois. AI a appelé les autorités marocaines à  les libérer"immédiatement et sans conditions".

"Les autorités marocaines doivent libérer immédiatement et sanscondition Nasser Zefzafi, le leader du mouvement de protestation, ainsi que le journaliste Hamid El Mahdaoui et tous les autres détenus dans le cadre des manifestations du Rif et pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains", écrit AI  dans un communiqué.

L’ONG souligne que la répression contre ceux qui ont manifesté pacifiquement ou qui ont couvert des manifestations en ligne ces derniers mois a été "implacable".

Elle affirme que les centaines de manifestants arrêtés par les forces de sécurité marocaines, y compris des enfants et des journalistes, sont"des prisonniers d'opinion".

Au moins 410 personnes sont actuellement détenues et beaucoup ont déjà été condamnés à des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 20 ans,tandis que d'autres, dont des mineurs, sont restés jusqu'à six mois en détention provisoire, rapporte AI.

L’ONG déplore le maintien du leader du mouvement de protestation,Nasser Zefzafi, en isolement pendant 176 jours. Le journaliste Hamid ElMahdaoui a subi le même isolement pendant plusieurs semaines.

La directrice de la recherche en Afrique du Nord à Amnesty, Heba Morayef, a relevé que le tribunal de Casablanca a refusé la libération sous caution de 50 des 54 accusés dans les procès du Rif.

Elle souligne que Nasser Zefzafi et cinquante-trois autres personnes détenus dans le cadre du mouvement de protestation du Rif marocain, sont jugés actuellement pour des accusations "incompatibles" avec les obligations du Maroc en matière de droits de l'homme.

Pour rappel, les manifestations du Rif marocain, transformé en mouvement Hirak, avaient  commencé il y a un peu plus d’un an après qu’un poissonnier, Mouhcine Fikri, ait été tué par un camion à ordures alors qu’il essayait de récupérer son poisson confisqué par la police.



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