La sœur du chanteur Kabyle Lounès Matoub réclame à nouveau à la justice la réouverture du dossier. Malika Matoub affirme, jeudi, sur les colonnes du quotidien La Dépêche de Kabylie que  "le dossier de l’assassinat de Lounès reste pour nous jusqu’à maintenant ouvert, malgré la mascarade de 2011 avec la présentation des Chenoui et Medjnoun".

Pour la non moins présidente de la fondation qui porte le nom du rebelle, "ce n’était pas le cas. D’ailleurs, lors du procès, en aucun cas le nom de Matoub n’a été cité. Nous, on demande à ce qu’il y ait une véritable enquête. On a remis une liste de 52 noms, un nouveau rapport d’expertise et il y a pas mal de nouveaux éléments. Nos avocats vont les remettre à la justice pour réclamer la réouverture du dossier".

Malika Matoub confie qu'"aujourd’hui, 19 ans après, il y a une décantation qui commence à se faire. On exige que ce dossier connaisse une issue adéquate. On ne sait même pas comment il est mort. Des questions restent toujours posées : Qui a tiré ? Qui a tué ? Comment ? Pourquoi ?... Autant d’interrogations qui restent pour nous sans réponses".

A la question liée aux déclarations de Nordine Aït Hamouda, selon lesquelles, l’affaire Chenoui et Medjnoun était celle de l’assassinat de Matoub, elle estime  qu’il aurait peut-être des éléments qui le poussent à affirmer une telle chose. Cela n’engage que lui. Maintenant s’il a des éléments, et puisqu’il l'a dit publiquement «si la justice m’appelle je suis prêt à témoigner», je pense que c’est à cette dernière de faire appel à lui. Et cela ne peut que nous soulager et nos portes sont grandes ouvertes à toute démarche qui va dans le sens de la quête de la vérité. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y a eu la rencontre de l’année dernière avec lui".  

Malika Matoub est certaine que Nordine Ait Hamouda "a des choses à dire dans cette affaire" comme par exemple "qui l’avait informé de la mort de Lounès cinq minutes après".

Pour elle, ce détail "il doit le dire à la justice" et "c’est un des éléments mis en avant pour réclamer la réouverture de l’enquête. Pendant 19 ans, je me suis posée cette question, aujourd’hui je le sais enfin. Nordine a répondu à la question et il est prêt à y répondre aussi devant la justice".(Photo d'archives)