Parce que le mal de dos est mal dépisté, donc mal pris en charge, une campagne sensibilise les jeunes aux conséquences que peut avoir un retard de diagnostic.
Le mal de dos ne touche pas que les seniors et il n'est pas "normal" de laisser traîner des douleurs lombaires pendant plusieurs mois. C'est pour faire passer ces messages simples qu'une campagne d'information à destination des plus jeunes vient d'être lancée sur les réseaux sociaux. Intitulée Ne lui tournez pas le dos, elle propose des rendez-vous vidéo mensuels et des questions/réponses ludiques pour informer et dédramatiser.
Le problème, c'est que le mal de dos est trop souvent banalisé. De sorte, que lorsqu'il dure plus de 3 mois, il retentit fortement sur le quotidien des personnes qui en souffrent. En effet, la douleur physique peut compliquer des gestes anodins, comme rester debout trop longtemps ou porter des objets un peu lourds. Ce mal de dos dit "chronique" touche 1 personne sur 5.
Mal de dos mécanique ou inflammatoire ? Pour prendre en charge correctement un mal de dos, la première étape consiste à identifier ses causes. Il faut savoir en effet que si le mal de dos est dans la plupart du temps mécanique, il peut aussi être d'origine inflammatoire, c'est-à-dire lié à des maladies auto-immunes, comme les spondylarthrites.
Les premiers symptômes du mal de dos inflammatoire apparaissent généralement chez les adolescents et les jeunes adultes avant 40 ans, au contraire du mal de dos mécanique qui peut survenir à tout âge. Le problème, c'est que lorsqu'on est jeune, on se préoccupe peu de sa santé, et on pense souvent, à tort, que le mal de dos va disparaître aussi vite qu'il est apparu.
Sauf, que c'est le contraire qui arrive : le mal de dos prend le dessus et finit par impacter la vie personnelle et professionnelle. "Que le mal de dos soit mécanique ou inflammatoire, le mal n'est pas proportionné à l'âge, car même s'il est banal, le mal de dos n'est pas un mal de "vieux". Ce n'est pas un signe de vieillissement mais un signe de pathologie au niveau du dos, qui se diagnostique", confirme le Dr Henri Nataf, rhumatologue au Centre Hospitalier François Quesnay à Mantes-la-Jolie.
Sachez enfin que contrairement au mal de dos mécanique, qui s'estompe avec le repos, le mal de dos d'origine inflammatoire est aggravé par le repos. De plus, les personnes qui en souffrent sont souvent réveillées par de fortes douleurs vers 5 ou 6 heures du matin, explique au Journal des Femmes le Docteur Goupille.
Et pour les soulager, elles ont besoin de se mettre en mouvement. Après ce déverrouillage matinal, elles vont généralement beaucoup mieux." Face à de tels symptômes, persistant plus de trois mois, il ne faut pas hésiter à s'informer, donc, en parler à son médecin traitant.
(journaldesfemmes)