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Macron l’avait promis : Maurice Audin et d’autres enfin reconnus !

08-02-2018 15:05  Amel Benabi

C’est une décision historique que vient de prendre aujourd’hui, le Conseilconstitutionnel français, selon les médias français, d’étendre le droit à despensions de victimes d'actes de violence à toutes les personnes qui résidaienten Algérie pendant la guerre de libération algérienne (1954-1962) et ce,abstraction faite de leur nationalité. En clair, des citoyens algériensd’origine française qui ont soutenu la Révolution Algérienne et lutté contrele colonialisme vont être enfin reconnus comme victimes de violence.

Le mot n’est certes pas fort mais s’il s’agit d’une belle victoiresymbolique pour des dizaines et peut être des centaines d’algériens français desouche qui  sont morts ou violentés  pour que l’Algérie recouvre sa liberté et sonindépendante. En effet, les membres du Conseil constitutionnel, la plus hauteinstance judiciaire française, ont, d’après le quotidien français Le Figaro,censuré les mots «de nationalité française» qui réservaient ces pensionsuniquement aux victimes françaises.

Pour eux, le législateur, enrédigeant la loi du 31 juillet 1963 sur l’indemnisation des personnes denationalité française, victimes de dommages physiques subis en Algérie, «nepouvait, sans méconnaître le principe d’égalité devant la loi, établir (…) unedifférence de traitement entre les victimes françaises et celles, denationalité étrangère, qui résidaient sur le territoire français au moment dudommage qu’elles ont subi ». Du coup des héros algériens comme MauriceAudin vont désormais être réhabilités et indemnisés par la France.

Cette décision du Conseil constitutionnel français s’inscrit dansla vision novatrice et lucide du jeune président français Emmanuel Macron lequela mainte fois exprimé sa volonté de tourner la page sombre de la «mémoire de laGuerre d’Algérie». Macron s’était engagé à reconnaitre expressément les crimes commis par l’armée colonialefrançaise entre 1954 et 1962 sur le territoire algérien. Il y a une année, etplein campagne pour l’Elysée, il n’avait pas hésité à qualifier le systèmecolonial de «crime contre l’humanité» et avait même évoqué la nécessitéde demander pardon à ceux qui ont avaient souffert.

Il y a quelques jours, le député et mathématicien français CedricVillani a déclaré, rapporte le Figaro,  que le président français avait évoqué aveclui sa conviction que Maurice Audin, un membre du Parti communiste algérienmort en 1957, a été assassiné par les soldats français. La décision du Conseilconstitutionnel semble donc aller dans ce sens.



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