De brûlanteactualité, avec l’attentat de Manchester (Grande Bretagne) lundi soir, la luttecontre le terrorisme a été le point d’orgue de l’exposé du ministre desAffaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes,Abdelkader Messahel, à Bruxelles, mardi.
Intervenantdevant le comité politique et sécurité de l'Union européenne, Messahel a mis enavant l'expérience algérienne en matière de dé-radicalisation, affirmant que lalutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme consiste à «priver leurstenants et promoteurs de facteurs d'ancrage dans la société et dans son mode defonctionnement politique et socioéconomique.» a-t-il, ainsi, soutenu.
Développantson discours, il a fait savoir que les autorités algériennes ont décidéd'impliquer tous les secteurs : politique, socio-économique, culturel, cultuel,éducationnel et médiatique dans la guerre livrée au terrorisme.
Plus qu’ailleurs,le MAE algérien a focalisé surtout sur deux paramètres essentiels.
Il s’agit dede la «réforme en profondeur» imprégnée au secteur de l’Education en 2008 et l’actionde l’Etat sur le plan religieux.
Sur ce pointcrucial, Messahel relèvera une action concentrée «sur le rétablissement dela centralité du référent national religieux dans la vie religieuse de laNation».
Il abonderasur la question en soulignant l’importance d’une « action qui a portéessentiellement sur l'amélioration de la formation des imams, le recours auxmourchidates, le rétablissement de la mosquée dans son rôle traditionnel, lacentralisation du discours religieux et de la fetwa et leur mise à l'abri desinfluences et manipulations extrémistes ou politiciennes.» a-t-il expliqué.
Il notera,en outre, la création en cours d'une académie du Fiqh et d'un observatoirenational de l'extrémisme violent, ainsi que d'une chaire de l'orientationreligieuse et de l'imamat au niveau de l'université.
De même, ilfera remarquer que l’Algérie contribuait à la formation des imams des pays duSahel et envoie des imams prêcher un islam modéré auprès de la communautéalgérienne installée en France, dans le cadre d'un accord bilatéral avec cepays ; sans omettre de marquer, à ce plan, la disposition de l'Algérie à «élargircette expérience positive à d'autres pays intéressés par cette formule.», a-t-ilconclu.