Paris accueillera le Congrèsmondial pour la lutte contre le cancer du 7 au 10 novembre 2016, où desprofessionnels de la santé de plus de 110 pays, se réuniront pour étudier lesacteurs majeurs dans la lutte contre le cancer à l’échelle mondiale.
Les participants à ceCongrès tenteront de faire le point sur la question et de mobiliser la sociétéface à ce fléau qui ronge les populations du monde, notammentcelles d’Afrique.
L’objectif de ce Congrèsmondial est de tirer la sonnette d’alarme et de créer une «mobilisationgénérale de la société civile dans tous les pays", explique le PrJacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.
Les facteurs de risque telque le tabagisme, l’alcool, la sédentarité, les infections à virus sont demieux en mieux identifiés, le dépistageprogresse, de même que les thérapies innovantes voient régulièrement le jour. "Nousdisposons de tous les outils pour lancer cette lutte mondiale, il ne reste plusqu'à réveiller les consciences contre ce qui s'annonce comme un fléau,notamment en Afrique", ajoute le Pr Godet.
Cependant, si rien n'estfait pour enrayer la tendance, le nombre de nouveaux cas recensés chaque année dans le monde pourrait augmenterde facon considérable, pour atteindre quelque 22 millions en 2030 (contre 14millions en 2012), et le nombre de décès 13 millions, selon les données du Centreinternational de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), l'agence cancer del'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Chiffres alarmants en Afrique
En Afrique, environ 600.000cas de cancer sont identifiés chaque année, dont 500.000 en meurent. Si les choses ne sont pas sérieusement et urgemmentprises en main, ces chiffres déjà alarmants, risquent bien d’augmenter de façonspectaculaire à court et à moyen terme.
Principalcause de cancer du poumon, et facteur non négligeable dans le cancer dusein, le tabagisme, sera au cœur des débats de ce Congrès. D’autres discussions porteront surles facteurs de risques, la nécessité d'un dépistage précoce ainsi que la questiondes prix "exorbitants" de certaines thérapies innovantes, contrelesquels il faut agir au niveau international.
Ce Congrès qui se tient chaque deux ans, œuvre àla conjugaison des efforts de tous et à la mise en place d’un plan susceptible decréer "le bon virage dans la lutte contre le cancer", indique leporte-parole de la Ligue contre le cancer, Christophe Leroux.
Pour ce faire, la Ligue etl'Alliance des Ligues francophones africaines et méditerranéennes contre lecancer (Aliam), mettent en avant la nécessité de la mise enplace d'un plan cancer mondial afin «d’accompagner les pays qui éprouventdes difficultés" et inciter les femmes "qui sont plus conscientes desenjeux de santé" à jouer un rôle de premier plan dans la prévention.
Le Congrès mondial verra laparticipation de quelques 3.500 professionnels de la santé de plus de 110 pays, et connaîtra l’interventiond’environ 350 interlocuteurs dont 70 chercheurs. C’est dire l’importance et l’urgencede lutter contre ce fléau qui menace l’humanité.