L’Algérie a encore du cheminà faire en matière de respect des droits de l’homme. C’est en tout cas ce que pense le directeurexécutif de Genève des droits de l’homme, Abdelkader Nezar, qui intervenaitaujourd’hui à l’occasion d’un atelier sur les instituions nationales des droitsde l’homme et les principes de Paris. L’Algérie a certes ratifiée beaucoup deconventions en matière de respect des droits de l’homme mais elle a encore du travail à faire s’agissant parexemple de la torture et les kidnappingsdont elle n’a pas encore ratifié les conventions», a souligné, le premierresponsable de l‘institut de Genève.
C’est pourquoi, ce responsableaffirme avoir demandé au Conseil national des droits de l’homme (CNDH), présidé par Benzerrouki Fafa Sid Lakhdar (photo), defaire en sorte de mettre en place un «bureauspécial» pour y déposer des plaintes émanant des partis politiques, desjournalistes, des activistes politiques, des acteurs associatifs et des ONG, encas de dépassements enregistrés.
Ce bureau va transmettre cesplaintes au Conseil lequel les transmettra à son tour sous firme derecommandations au gouvernement pour leur prise en charge et, éventuellement, prendre des mesures qui s’imposent.
La présidente du CNDH a, quant à elle, déclaré que legouvernement doit se conformer aux conventionsque l’Algérie a signées. Dans le même ordre d’idées, Mme Benzerrouki Fafa révéléque son Conseil va signer une convention avec les ministères de l’éducation, dela justice et de la solidarité nationale en vue d’enseigner les droits de l’homme dans les écoles.
De son côté, Gilbert Sebihogo, directeur exécutif des réseaux des instituts nationaux africains des droits del’homme, a estimé que le Continent noir s’est doté d’instruments de promotiondes droits de l’homme mais, ajoutera-t-il : «nous vivons une crise demise en œuvre».
Le même responsable a indiqué que lamise en œuvre de ces instruments juridiques constitue un «défi» aux chefs d’Etats pour «respecter leurs obligations».