Louisa Hanoune a animé samedi son point de presse hebdomadaire. Actualité oblige, elle a commencé par la visite du premier ministre français à Alger samedi, à la tête d’une délégation dont plusieurs ministres. La première dame du parti des travailleurs est loin de partager l’enthousiasme qui accompagne les relations algéro-françaises. Pour elle, « le partenariat d’exception » dont se gargarise surtout la partie française est une « supercherie » car en réalité c’est un partenariat à sens unique qui profite surtout aux entreprises françaises.
« Ce n’est pas un partenariat gagnant/gagnant, mais un partenariat colonisateur/colonisé », juge Louisa Hanoune qui profite pour s’élever contre la presse française et ses attaques régulières contre l’Algérie. Preuve aussi que ce partenariat est loin d’être aussi exceptionnel, le fait que la France ne partage pas, sur le plan diplomatique, certaines positions de l’Algérie. Allusion au dossier sahraoui, à l’évidence.
Sinon Louisa Hanoune est revenue sur le scandale des « Panama papers » pour exprimer des interrogations. « Pourquoi des responsables américains ne sont pas cités » se demande t-elle à ce propos accréditant ainsi la thèse du complot évoqué par certains pays dont les dirigeants sont cités dans le scandale.
Transition toute trouvée pour évoquer la scandale et parler du cas du ministre de l'industrie et des mines Abdesslam Bouchouareb. Marchant sur des œufs, Louisa Hanoune s’est limitée à dire que "Bouchouareb doit être écouté par la justice pour s’expliquer."
En revanche, Louisa Hanoune a réservé le chien de sa chienne à Chakib Khelil en soulignant qu’ « il est rentré en Algérie pour échapper à la justice internationale .» Et pour ceux qui le prédestinent à occuper de nouvelles responsabilités politiques, elle rappelle que c’est bien lui, alors fonctionnaire à la Banque Mondiale, qui a avait mis en situation faillite l’Argentine.