Les casseroles que traine l’ancien ministre de l’industrie, Abdesslam Bouchouareb, commencent à faire trop de bruit. Ayant perdu son poste au gouvernement dans le sillage de l’affaire des Panama Papers où son nom a été cité, il vient d’être gravement mis en cause par Abderrahmane Achaïbou, l’ex concessionnaires multimarques de véhicules et par ailleurs le doyen de ce métier.
Ce dernier l’accuse en effet rien moins que de lui avoir réclamé de l’argent pour lui maintenir sa concession ! «Oui, Abdesslam Bouchouareb m’a demandé de l’argent», a déclaré ce dernier au quotidien Liberté.
Il est vrai qu’Abderrahmane Achaïbou précise que Bouchaoureb ne lui avait pas demandé l’argent personnellement et directement mais à travers des intermédiaires et ce deux mois avant son renvoi du gouvernement. « Il l’a fait indirectement à travers des personnes intermédiaires. Il se peut que ces prédateurs soient des gens qui se sont auto désignés. On ne sait pas s’il les avait envoyé ou non mais aujourd’hui le fait est là. J’air refusé et je refuserai toujours !» tonne l’ex patron de KIA Algérie. Un véritable pavé dans la mare que la justice devrait élucider en ouvrant une information judiciaire.
De son côté, la président du Parti des Travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, en a rajouté une couche au dossier compromettant de Bouchaoureb, en l’accusant d’avoir «bradé» la SNTA aux émiratis à hauteur pratiquement de 51% avec leurs associés en leur accordant 41% du capital.
Mme Hanoune qui accuse l’ex ministre d’avoir même tenté de privatiser la SNTA à 100%, exhorte le gouvernement à diligenter une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.
Du coup, Abdesslam Bouchaoureb qui trainait la sulfureuse réputation de «nabab» du gouvernement est tenu, ne serait-ce que moralement, de s’expliquer sur ces affaires et pourquoi pas saisir la justice pour défendre son honneur s'il considère que ces graves accusations sont fausses. D'autant que, et c'est particulièrement connu dans notre pays, dès qu'un responsable quitte son poste, les couteaux s'aiguisent et les accusations de toutes sortes pleuvent.
Pour rappel, après son départ du gouvernement, Abesslam Bouchouareb avait demandé par écrit au secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, de le libérer de ses obligations au sein du parti. Ce qui fut fait précisément.