Le premier jour de grève de l’intersyndicale des enseignants tombe pile poil avec la conférence de presse de Louisa Hanoune qui n’a pas manqué d’exprimer son soutien aux grévistes, qualifiant leur mouvement d’ "historique". Elle s’en prendra aussi au gouvernement accusé de mettre « la charrue avant les bœufs », en référence à l’application de la loi, alors que le projet n'est même pas encore discuté au niveau du parlement.
Au sujet des prochaines législatives, Louisa Hanoune précisera qu’elles ne constituent pas pour le moment une priorité. Toutefois, insiste-elle, son parti y prendra bien part. "Le Parti des travailleurs n'appelle pas au boycott et n'a pas mis à l'ordre du jour la question des élections", dira t- elle.
Elle a souligné à cet effet, que son parti veut des garanties à même d'assurer "une rupture avec les pratiques constatées lors des précédents scrutins".
Appelant, dans ce sens, le président de la République à "donner des garanties concernant les prochaines élections, elle a indiqué que "le PT cherche à réunir les conditions pour que ces élections marquent un tournant positif et non le contraire", a-t-elle ajouté.
Mme Hanoune a indiqué, par ailleurs, que sa formation politique est contre le projet de loi de Finances 2017, estimant que son adoption "peut être un facteur de déstabilisation du pays" et aussi "d'abstention au prochain scrutin électoral". Elle a, d'autre part, mis en garde contre le retour à l'endettement extérieur en optant pour un emprunt auprès du Fonds monétaire international (FMI).