L'envoyé spécial des Nations unies en Libye, Bernardino Leon a affirmé, jeudi à Alger, que "le rôle de l'Algérie est vital dans la résolution du dossier libyen en raison de sa position qui privilégie le dialogue politique soutenu par les Nations-Unies et la communauté internationale. L'Algérie est contre une confrontation entre les différents acteurs libyens et contre une intervention militaire étrangère".
S'exprimant devant la presse à l'issue de son entretien avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, il a souligné la position "très particulière" d'Alger par rapport à ce dossier, en raison de son voisinage.
Le représentant onusien a qualifié l'Algérie d'"un acteur très reconnu et très important pour les Nations-Unies et l'ensemble de la communauté internationale" tout en relevant que "l'Algérie a tout pour être un pays incontournable en raison de ses dimensions arabe, régionale, africaine et internationale".
Au sujet de son entretien avec Abdelkader Messahel, Léon a indiqué que "nous avons échangé des idées qui pourraient aider la Libye dans ses moments difficiles et dans les prochains jours nous allons agir dans le cadre d'un effort combiné de la communauté internationale. Je ne peux accomplir ma mission sans l'appui fondamental de l'Algérie".
De son côté le ministre algérien délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a exprimé la préoccupation de l'Algérie concernant la situation dans le pays voisin tout en soutenant que l'Algérie est animée par "la même volonté que l'ONU et d'autres capitales du monde, de faire converger les bonnes volontés vers un seul agenda, celui de la préservation de l'unité et de la souveraineté de ce pays voisin".