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Loi de finances 2016 : Ould Khélifa réfute un à un les arguments de l’opposition et rassure les citoyens

12-12-2015 14:53  Mourad Arbani

Le président de l’APN a laissé Louisa Hanoune et les députés de l’opposition « vider leur sac » sur la loi de finances 2016 pour ensuite leur porter en quelque sorte l’estocade finale. Loin de toute polémique, le troisième homme de l’Etat restitue le débat dans ses vrais termes.

D’emblée, il rejette le mot « austérité » employé par l’opposition, à propos de la loi de finances 2016 pour le remplacer par « rationalisation des dépenses », qui traduit mieux l’esprit du projet du gouvernement.

S’agissant également de la décision des députés de l’opposition, qui ont annoncé leur intention de saisir le président de la république à l'effet d'annuler la loi de finances, après avoir tenté de bloquer le vote à l’APN, Ould Khélifa, qui laisse entendre en creux l’ignorance de ces députés rappelle que "le dit projet a été adopté à la majorité et est désormais une loi de finances, dans l'attente de son adoption au Conseil de la nation".

"L'opposition n'est pas en droit de s'adresser au président de la République qui a un gouvernement auquel il donne des directives", a-t-il ajouté précisant que le texte en question "adopté à la majorité, constituera la loi de finances de 2016".

Quant à la saisine du Conseil constitutionnel, une autre démarche projetée par les députés frondeurs, le président de l’APN la considère comme vaine dans la mesure où, explique-t-il le conseil constitutionnel « n'est pas habilité à trancher cette question, étant une instance constitutionnelle dont les prérogatives ne sont pas élargies aux griefs retenus contre le gouvernement dans ce volet ».

Quant aux deux articles 71 (possibilité pour le gouvernement de réaffecter des enveloppes budgétaires d’un ministère vers un autre en cas de besoin) et 66 (entrée dans le capital des entreprises publiques du privé algérien), Ould Khélifa indique que ces articles "ne concernent pas le citoyen, mais une distribution plus équitable des richesses et des recettes".

Il a, par ailleurs, expliqué que les dits articles étaient dictés par "la conjoncture que traverse le pays, du fait de la baisse des cours pétroliers sur les marchés internationaux", ajoutant que "l'Algérie qui n'est pas à l'origine de cette baisse, a pris ses précautions contrairement à ce qui est rapporté par certains".

Il s’agit donc de mesures préventives, articulées sur une rationalisation des dépenses afin de d’éviter pour l’Algérie la répétition du scénario des années 80. A ce propos, Ould Khalifa rend hommage au président Bouteflika pour avoir pris la décision « très judicieuse « de payer par anticipation la dette algérienne . »

Par ailleurs, le président de l’APN a tenu à rassurer le citoyens que cette loi de finances n’impactera pas négativement le niveau de vie des citoyens, contrairement à ce que soutient l’opposition dont le travail relève plus de l’agitation politique. "'il n'y aura pas de baisse des salaires ni d'augmentation des taxes sur les produits de large consommation, même si le trésor doit compenser les pertes de la fiscalité pétrolière par d'autres ressources."

Cela étant, le président de l’APN confirme l’intention du gouvernement de revoir la politique des subventions, jusque-là accordée de façon indiscriminée en déclarant que "Toute aide ou assistance doit aller exclusivement aux catégories vulnérables; les autres catégories ont les moyens de faire face à cette conjoncture".



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