Les armes parachutées par les avions français, tout le monde en parle mais personne ne les a vues sur le terrain où elles étaient censées y être.  La rumeur courait depuis quelques jours : les armes, que la France dit avoir parachutées début juin aux rebelles libyens du djebel Nefoussa, n'apparaîtraient nulle part sur le champ de bataille. Elles auraient disparu... Or voilà que le New York Times publie une enquête qui accrédite cette rumeur. L'envoyé spécial du quotidien américain écrit ceci : "Au cours des deux semaines d'interviews avec des combattants, aucun n'a dit qu'il avait vu les fusils et les mitraillettes que la France dit avoir livrées aux rebelles au printemps.

Chaque homme dit que son fusil a été pris sur le champ de bataille. Beaucoup se demandent qui parmi leurs leaders a gardé ou détourné ces armes." L'article sous-entend que certains chefs de rebelles feraient le trafic de ces armes françaises ou les enverraient en douce sur un autre front que le djebel. Ceci pourrait expliquer pourquoi Paris a annoncé avoir suspendu la livraison de ces matériels et pourquoi l'Elysée serait réticent à en fournir d'autres aux combattants de Misrata dont les leaders étaient à Paris hier.

Malgré le forcing de Bernard Henry Levy, le gouvernement français, semble prendre de plus en plus conscience que ces chefs rebelles qui n'ont de rebelles que le nom sont en vérité des anciens apparatchiks du régime reconvertis en révolutionnaires et qui rêvent de mettre la main sur l'argent du pétrole, bloqué dans les banques occidentales, et  qui en attendant de faire main basse sur le pactole pétrolier, s'adonnent au trafic d'armes françaises, qataries ( photo) et libyennes. Il est clair que ces armes ont été certainement vendues à certaines tribus, à l'Aqmi et à des mouvements insurrectionnels  africains.