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Libye : Alger résiste face aux va-t-en guerre

04-03-2016 20:19  Rafik Benasseur

Ceux qui espéraient encore que l’Algérie puisse changer son fusil d’épaule et rejoindre les partisans de la guerre en Libye, sont désormais édifiés. Il n’en est pas question, advienne que pourra ! C’est en substance ce qu’a réitéré aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec son homologue angolais.

«Les aventures militaires n'ont aucune chance d'aboutir au règlement de ce problème ni dans l'immédiat ni à long terme ; toute autre intervention militaire en Libye engendrera davantage de destruction et de pertes humaines» a fait savoir le MAE. Il a rappelé à qui veut bien l’entendre qu’il n' y a «aucune chance pour que l'Algérie soit entraînée dans une aventure militaire en Libye ou ailleurs», soulignant la nécessité d'un règlement pacifique de la crise libyenne.

Une ligne de conduite

Le chef de la diplomatie algérienne à fait savoir dans le même ordre d’idées que l'Algérie «respecte le droit de la Libye d'instaurer le régime qu'elle juge adéquat pour son peuple». A ce titre, il rappelle le rôle de la communauté internationale à savoir «œuvrer avec tout son poids, afin d'aboutir à un règlement pacifique et consensuel à commencer par la formation d'un gouvernement d'entente nationale qui tarde à venir».

Voilà qui a le mérite d’être clair, net et précis s’agissant de la ligne de conduite de l’Algérie à l’égard de la crise libyenne. Cette réplique sonne comme une mise au point qui s’adresse notamment à certains pays occidentaux dont la France qui tentent par une campagne médiatique acharnée de faire accroire que l’Algérie avait tout à perdre en restant à l’écart de l’intervention militaire.

A l’heure qu’il est, notre pays reste le seul à s’accrocher mordicus à la solution politique et pacifique en Libye pendant que les grandes puissances ont déjà dépêché des forces spéciales là bas dans ce qui s’apparente à un branle bas de combat. Cette position immuable de l’Algérie s’inscrit en droite ligne de son appréciation des autres conflits en Syrie, au Yémen et avant en Irak.

Pour Alger, la guerre et les ingérences étrangères n’ont jamais été une solution bien au contraire. La meilleure preuve est précisément le chaos libyen provoquée par l’expédition militaire de l’OTAN en 2011.



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