Lors de la tenue de la rencontre d’hier du Secrétaire général du PFLN, Amar Saâdani avec les membres, relevant de ce parti, des deux chambres du Parlement, en prévision du vote, dimanche prochain, de la révision constitutionnelle initiée par le Président de la République, de nombreux membres de la direction du parti présents furent étonnés de voir le ministre de la justice, garde des sceaux, Tayeb Louh installé à la tribune (photo).
Pour la plupart des membres du bureau politique et du comité central présents, ce privilège accordé audit ministre ne s’explique pas, car il n’est pas le membre du bureau politique chargé des élus.
Intrigué par les commentaires entendus çà et là à la sortie de la réunion, l’auteur de ces lignes a été bien inspiré d’interroger un vétéran du comité central (CC) sur la primauté accordée spécialement à Tayeb Louh.
Le membre du CC a indiqué, tout de go, que cela a été fait dans le but d’amadouer le ministre de la justice, qu’il se trouve être, afin qu’il use de son autorité en faveur d'un dignitaire parlementaire, qui aurait actuellement de graves démêlées avec la justice qui pourraient lui coûter la déchéance de son mandat.
Par ailleurs, et toujours au sujet de Louh, décidément sous les feux de la rampe, des notables crédibles de la vie locale dans la wilaya de Tlemcen ont signalé à notre rédaction que "la capacité d’influence de Tayeb Louh, dans ladite wilaya, vient de s’accroître considérablement. En effet, il a réussi à obtenir un siège de membre du tiers présidentiel au Conseil de la Nation pour le frère de son épouse" s'offusquent-ils.
Les mêmes sources se disent "indignées par ce favoritisme et scandalisées par cette manifestation supplémentaire du népotisme de Tayeb Louh" et s'inquiètent qu’ "avec cette corde ajoutée à son violon, ce beauf va mettre la wilaya de Tlemcen avec toutes ses daïras et communes, sous sa coupe. Désormais, le wali, les chefs de daïra, les présidents des assemblées populaires communales et les procureurs de la république, tous grades confondus, seront plus que jamais à sa dévotion pour faire et défaire tout ce que souhaite le très puissant seigneur de Msirda et de sa banlieue" ajoutent-ils dépités.