Les usagers de train en sont pour leur mardi, à cause d’une grève sauvage décidée par les cheminots. Du coup, le trafic ferroviaire dans la banlieue d'Alger est paralysé. Tous les trains en partance de la gare centrale d'Alger et de l'Agha sont à l'arrêt. A l’est comme à l’ouest du pays cette grève a été suivie.
Ce débrayage qui se veut comme un acte de solidarité des cheminots en faveur du mécanicien qui a provoqué le déraillement du train en début de semaine à Alger, ayant fait 1 mort et plus de 60 blessés, les cheminots ont profité aussi pour poser le problème de leur sécurité et celle des voyageurs.
« c’est une grève illimitée et nous refusons de reprendre le travail tant que la sécurité des mécaniciens et des voyageurs n’est pas assurée », résume un des grévistes joint mardi par Algérie1. Pour ce cheminot, l’accident qui s’est produit en début de semaine est la conséquence de la vétusté du matériel de signalisation.
« Nous avons déjà informé la Direction des problèmes de signalisation et l’accident de la semaine dernière confirme qu’il y a une défaillance dans le système de signalisation » dit-il. Pourtant, la rapport préliminaire de la commission d’enquête établit clairement la responsabilité du conducteur qui était en excès de vitesse au moment de l’accident.
Le syndicat demande aussi l’installation de caméras de surveillance à l’extérieur des trains pour pouvoir filmer l’aspect des signalisations. « L’un des problèmes de la semaine dernière est que le mécanicien affirme qu’il a vu une signalisation (avertissement) et l’aiguilleur insiste pour dire qu’il a fait une autre signalisation.
Avec les caméras à l’extérieur, les responsabilités vont être clairement définie », a préconisé encore notre interlocuteur qui insiste en outre sur l’urgence de l’activation des mouchards des aiguilleurs pour permettre aux boites noires de suivre le travail et détecter les défaillances. Pour sa part, la Direction générale était injoignable et tous nos appels pour avoir son point de vue se sont avérés vains.