Le ministre de la Santé a surpris son monde lundi en affirmant que les pharmaciens des régions éloignées sont autorisés à accomplir certains actes médicaux qui ne relèvent pas de leurs compétences, tels que la prescription de médicaments et la possibilité de faire aussi des analyses.
En fait, la décision qui est de nature à faire hurler les conseils d’éthiques relève du gros bons sens, il s’agit en l’espèce de répondre à une urgence dans les régions où il n’y a ni médecins prescripteurs ni biologistes pour les analyses.
« La décision d'autoriser les pharmaciens, exerçant dans les zones éloignées, d'aménager un espace pour les analyses biologiques et de prescrire des médicaments si nécessaire, vise à assurer le service à la population de ces régions a expliqué M. Boudiaf.
Il a rappelé par ailleurs la formation de 283 inspecteurs chargés d'inspecter les pharmacies outre l'ouverture du poste d'aide pharmacien dans ces pharmacies pour absorber le chômage dans le secteur. Le ministre a également souligné l’impérieuse nécessité de la présence du pharmacien attitré dans l’officine.
Ce qui n’est au demeurant qu’un retour à la normale, dans la mesure où, dans plusieurs pharmacies, on trouve au comptoirs de simples « vendeurs » de médicaments, sans aucune formation , comme s’il s’agit d’un banal commerce.
Le ministre a également annoncé que la pharmacie centrale des hôpitaux peut lancer des appels d'offre concernant les médicaments produits localement. Concernant la permanence, M. Boudiaf a indiqué qu'il a été convenu avec le ministère de l'Intérieur d'assurer la sécurité des pharmacies de permanence dont la liste, a-t-il rappelé, est disponible sur le site électronique du ministère. A une question sur la nomenclature des médicaments importés, le ministre a indiqué qu'elle a été réduite de 5800 à 4200 médicaments.