Bonne nouvelle pour les professionnels du «commerce» des bestiaux ! Les marchés seront enfin rouverts dés la semaine prochaine après plus d'un mois de fermeture suite à la détection des premiers foyers de fièvre aphteuse dans l'est du pays.
C’est le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri qui l’a déclaré aujourd’hui en marge de l’ouverture de la session d’automne de du Conseil de la Nation et de l'Assemblée populaire nationale. «Les marchés à bestiaux seront rouverts la semaine prochaine, c'est à dire, lorsque toutes les conditions d'organisation rigoureuse de ces marchés seront réunies», a-t-il déclaré le ministre en marge de l'ouverture de la session d'automne.
Le chef du secteur affirme avoir instruit les walis et les services agricoles pour procéder à la désinfection de tous les marchés avant leur réouverture en prévision de la fête de l'Aïd El Kebir. Dans le même ordre d’idées, son collègue du commerce Amar Benyounès a annoncé lui aussi qu’une réunion se tiendra «prochainement pour débattre de l'organisation des marchés à bestiaux» qui connaissent une organisation «anarchique».
A rappeler que les pouvoirs publics ont décidé fin juillet de fermer les marchés à bestiaux pour cantonner la maladie de la fièvre aphteuse suite à la détection d'un foyer dans la commune de Bir El Aarch à Sétif dans l'est du pays. Il s'agissait alors du premier foyer de cette maladie virale qui touche les bovins. La maladie s'est vite propagée pour toucher à ce jour plus de 20 wilayas de l'est du centre et de l'ouest du pays. Mais la situation semble désormais bien maîtrisée aux dires du ministre.
La fièvre aphteuse, un mauvais souvenir ? «Nous pensons que la situation tend vers la stabilisation. Techniquement, le virus a une période de vie déterminée, pour peu que le virus ne réapparaisse plus», rassure Nouri.
Depuis l'apparition de la fièvre aphteuse, environ 5.500 bovins ont fait l'objet d'un abattage sanitaire alors que 1.000 têtes ont été déclarées mortes, selon le ministre. Et d’ajouter que «Plus de 1,6 million de têtes ont été vaccinées à ce jour» en Algérie. Il a également affirmé au sujet de l'indemnisation des éleveurs, que son secteur avait décentralisé le dispositif de remboursement afin qu'il soit le plus proche possible des localités touchées. L'Etat a déjà mobilisé des enveloppes financières au niveau de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR), alors que le recensement des éleveurs concernés se poursuit, d'après M. Nouri.