Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité en Algérie et sont responsables d’un décès sur quatre, selon une récente étude réalisée par l’Institut national de Santé publique (INSP) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon les informations relayées par la Société algérienne de cardiologie (SAC).
L’étude épidémiologique internationale sur l’évaluation de la prise en charge de l’hypercholestérolémie, menée à Tlemcen (Ouest de l’Algérie) auprès de 1.000 patients a permis de mieux comprendre la répartition des principaux facteurs favorisant les maladies cardiovasculaires, à savoir l’hypertension artérielle (HTA), la sédentarité (40% de la population), le tabagisme (17%), le diabète (6,8%), l’obésité et l’hypercholestérolémie.
L’étude a révélé que ces facteurs de risque étaient sous-estimés chez la population algérienne, citant à ce titre la dyslipidémie (taux de graisse trop élevé dans le sang), découverte fortuitement chez 3 patients sur 4 au cours d’un examen systématique. L’obésité touche 51% de la population adulte, soit plus d’un Algérien sur deux, selon la même étude qui révèle en outre que 40% d’hommes et 66% de femmes sont obèses ou en surpoids.
L’hypertension artérielle, méconnue chez deux patients sur trois, atteint 36% de la population adulte et dépasse 50% chez les patients de plus 55 ans. Les dyslipidémies, c’est-à-dire l’excès de cholestérol ou de triglycérides dans le sang, sont dominées par l’hypercholestérolémie (excès de cholestérol) qui atteint, en moyenne, près d’un adulte sur six (plus de 1,5 million d’Algériens) et 29% de la population après 65 ans.
Pour lutter contre les facteurs de risque des pathologies cardiovasculaires, il est recommandé d’arrêter le tabac, avoir de bonnes habitudes alimentaires, réduire la consommation d’alcool, pratiquer une activité physique régulière et avoir une bonne observance des prescriptions médicales, est-il préconisé.
Selon les spécialistes en la matière, le taux de mortalité a atteint 46.2 %, tout en ajoutant que les maladies cardiovasculaires arrivent en tête des maladies non-transmissibles.
Pour éviter les facteurs de risques, Mohamed Chtibi, maitre assistant au service cardiologie à l’hopitale de Blida, insiste sur la prévention :" Il faut savoir qu’une activité régulière de 30 à 45 minutes par jour ou une marche soutenue tout les deux jours suffit dans la majorité des cas à protéger nos patients des problèmes cardiovasculaires".
"Les facteurs de risques majeurs sont l’âge, l’hérédité familiale, l'hypercholestérolémie, le tabac, l'hypertension artérielle et le diabète", a t-il ajouté.
Il est à noter que ces dernières années les maladies cardiaux-vasculaires sont en nette augmentation chez les jeunes à cause du tabagisme qui est en hausse chez cette tranche de la population.