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Les licences d’importation élargies aux produits électroménagers, électroniques et agricoles

19-09-2016 16:26  Djamil Mesrer

Le passage du ministre du commerce ce matin au forum d’El Moudjahid est riche en annonces. Outre la levée, bientôt,  d’interdiction d’importation des véhicules d’occasion, le ministre a également annoncé une autre mesure phare, à savoir l’extension du régime des licences d’importation, à certains produits. Cela en raison de la contraction des moyens de paiement du pays, à cause de la baisse des revenus pétroliers.

Mais il s’agira pour le coup aussi de protéger la production nationale. Quels sont les produits concernés ? Essentiellement l’électroménager, l’électronique et les produits agricoles comme le soja et la maïs. "Ce système de licence sera étendu, dans un proche avenir, à d'autres produits industriels (électroménagers et électroniques) et de quelques produits agricoles (maïs et soja) dont les coûts d'importation avoisinent les 3,5 milliards de dollars, a indiqué Bakhti Bélaib.

"Nous avons une industrie naissante que nous devrions protéger. L'importation doit être régulée en fonction des données liées à l'évolution de notre industrie", a défendu le ministre du commerce. "Le pays fait face à une très forte contraction de nos moyens de paiement à l'extérieur. Dans ce cas, il est légitime de recourir à des moyens de sauvegarde", justifie t-il en faisant valoir le droit des pays à se protéger. "Tous les pays ont le droit de protéger leur solvabilité autant que possible. Nous serons donc sans doute amenés, si la contrainte sur la balance des paiements continue à se développer, à recourir à d'autres mesures conservatoires".

Et pour mieux mettre en valeur l’efficacité de ce régime, le ministre citera en exemple l’importation des véhicules, le ciment et le rond à béton. L’instauration de la licence depuis janvier aura ainsi permis, dit-il, des économies de 6 milliards de dollars par rapport 2014 durant laquelle l'importation de ces trois produits avait enregistré un pic, a fait savoir le ministre qui ajoute, à très juste titre, que les produits ciblés par le régime des licences relevaient de marchés généralement spéculatifs, peu transparents et ayant donné lieu à des transferts illicites de devises. Si cette annonce mérite d’être saluée, reste qu’elle ne sera pas du goût des gros bras de l’import/import pour qui la mesure signifie la mort de la poule aux œufs d’or.



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