Le bras de fer entre les enseignants contractuels et le ministère de l’Education persiste, les deux parties restent inflexibles.

Les enseignants, face à l’inflexibilité de la ministre, ont abattu leur ultime carte : la grève de la faim que certains observent depuis  lundi, après leur longue marche de Béjaia à Boudouaou.

Mme Benghabrit, qui est dans l’optique du concours  de recrutement a invité  les enseignants candidats à  déposer dès dimanche prochain  leurs attestations de travail au niveau des centres de dépôt et de collecte des dossiers de candidaturt.

Dans une déclaration à la presse en marge de la conférence nationale des directeurs de l'éducation, consacrée à la préparation du concours de recrutement des enseignants et des examens nationaux, la ministre a donné des instructions aux directeurs de l'éducation pour faciliter l'opération de retrait des attestations de travail pour les enseignants contractuels candidats au concours de recrutement afin qu'ils puissent les joindre aux dossiers comme document officiel attestant leur expérience.

Le  ministère "s'est engagé, à la faveur de la décision de la direction générale de la fonction publique, à valoriser l'expérience des enseignants contractuels et à garantir les conditions idoines pour la mise en application de cette décision". Suite à cette décision, la première responsable du secteur a appelé les directeurs de l'éducation, au niveau local, à préparer les attestations de travail des enseignants contractuels.

Cette opération est à même de garantir le bon déroulement des préparatifs du concours, de mettre un terme à la bureaucratie et d'améliorer le service public, a ajouté la ministre.

Pour rappel, les enseignants contractuels, qui sont au nombre de 25.000, refusent de passer les épreuves du concours national  et revendiquent leur intégration automatique dans le corps enseignants. Ce qui est en contradiction avec les statuts de la Fonction publique qui exigent un diplôme.

En revanche, Mme Benghabrit a pu obtenir de cette même fonction publique que les années d’ancienneté des contractuels soient comptabilisées comme un bonus dans le calcul de la moyenne lors de l’examen. Ce qui leur donne une longueur d’avance sur les autres candidats  qui n’ont jamais enseigné.