Alors que les retombées désastreuses du Brexit commencent à se faire durement ressentir, ici au Royaume-Uni, sur fond de profondes divergences entre Londres et Bruxelles sur l’approche appropriée à adopter de part et d'autre pour finaliser la procédure de divorce, des milliers de manifestants anti-Brexit ont sillonné ce samedi les grandes artères de la capitale Britannique avec des haltes devant deux hauts lieux symboliques de l’establishment, le parlement et le 10 Downing Street résidence de la première ministre Britannique pour demander l’abandon pure et simple du processus de sortie du Royaume/uni du bloc Européen.

Une manifestation marquée par la participation exceptionnelle de grands noms  du monde politique, artistique, sportive  et culturel,  à l’image du rock star du groupe U2 Bob Geldof et le mouvement de la société civile qui prend de l’ampleur avec "la marche du peuple pour l’Europe", The people march for Europe.  Le message transmit aux autorités Britanniques par les manifestants étaient sans ambages, le Brexit n’est plus un sujet de consensus  au sein de l’hémicycle, et encore moins dans la rue Britannique.

À noter que cette mobilisation intervient à quelques jours d’un vote crucial à la chambre des communes prévu lundi sur la facture financière salée que devrait débourser le Royaume Uni à Bruxelles pour finaliser son retrait du bloc.  Un vote qui risque de mettre la Première ministre Britannique Theresa May et son équipe impliquée dans les négociations du Brexit avec Bruxelles dans une position intenable en cas de rejet du Bill ou de la facture financière à payer par Londres à Bruxelles en contre-partie de son retrait du bloc.

La marche de ce samedi a également vu la participation d’un grand nombre de ressortissants Européens vivant au Royaume-Uni dont l’avenir est incertain après le Brexit.  Des millions d’Européens risquent de tout perdre d’ici 2019 date de la conclusion des négociations de sortie officielle du Royaume-Uni de l’UE.