Un député islamiste du parti de Djaballah a remis sur le tapis la question de la comptabilisation des années du service national dans le calcul des retraites, suite à une question écrite au ministre du travail. Pour lever toute ambigüité, le directeur général de la CNAS, Slimane Mellouka, est intervenu pour recadrer les choses.
D’abord en rappelant la loi sur les services nationaux votée par l’APN en 2014. Cette loi définit rigoureusement les conditions dans lesquelles les deux années de service sont prises en compte. En fait, elle sont prises en considération uniquement dans le cas où le postulant à la retraite arrive à l’âge légal de faire valoir son droit, c’est-à-dire 60 ans, mais n’ayant pas réuni les 32 annuités de cotisation pour avoir une retraite complète.
Dans ce cas précis, les deux années du service national sont pris en compte. Mais pas pour ce qui est de la retraite anticipée ou de la retraite proportionnelle. Autrement dit, un travailleur qui décide de prendre une retraite anticipée ou proportionnelle (au nombre d’années cotisées), quand bien même il a accompli son service national, il ne peut avoir le bénéfice des deux années de l’armée.
S’gisant de la retraite anticipée, le Premier ministre avait évoqué, lors de la dernière tripartite la possibilité de la supprimer, en raison de son impact négatif sur les revenus de la CNAS. Mais les syndicats n’ont pas tardé à monter au créneau pour afficher leur opposition au projet de Sellal, considérant qu’il s’agit d’ « un droit acquis et non négociable ».