Les activistes du MAK, depuis très longtemps en panne de coups d’éclats médiatiques, étaient en alerte depuis l’annonce de la mort de Hocine Ait Ahmed. Plusieurs réunions ont été tenues entre responsables pour arrêter la meilleure manière de "rentabiliser les funérailles".

Ils avaient à cœur de prendre en quelque sorte une revanche, après que leur leader, Ferhat Mehenni, s’est vu refuser de prendre la parole par Jugurtha Ait Ahmed, lors de la cérémonie d’hommage à Lausanne mardi.

La vigilance des militants du FFS a été prise en défaut par les militants du MAK qui ont réussi vendredi à déployer leur drapeau et scander leurs slogans séparatistes, en cherchant à se montrer ostensiblement devant les caméras de télévision.

« On ne peut contrôler tout le monde, c’est de l’impossible » a réagi un membre du dispositif d’ ordre en apprenant les agissements des militants du MAK.

Ce sont ces mêmes militants du MAK qui ont tenté vainement de perturber la veillée funèbre au siège du parti en tentant de provoquer les responsables de certains partis venus se recueillir sur la dépouille.  Il aura fallu une intervention énergique d’un responsable du FFS qui les a rappelés à l’ordre avant qu'ils ne s’éclipsent.

Selon nos informations, recueillies sur place, ce sont eux qui ont caillassé le cortège de la délégation officielle, contrainte d’ailleurs à rebrousser chemin, et qui ont aussi conspué Ali Benflis en criant "pouvoir assassin".

La famille Ait Ahmed scandalisée

Les membres de la famille d’Ait Ahmed se disent « scandalisés » par ce comportement. "Hocine Ait Ahmed est un nationaliste, tous ceux qui sont venus sont nos invités à qui nous devons respect et gratitude. Aujourd’hui c’est un grand jour de recueillement, de communion et de fraternité entre les algériens, pas de place à la politique et à la récupération politique », dénonce un membre de l’APC des Ath Yahia.