Le torchonbrûle entre Londres et Moscou dans le sillage de l’affaire de l’attaque àl’aide d’un agent innervant ayant ciblé un ex-espion russe, sa fille etplusieurs personnes, dont un officier de police Britannique dans la ville deSalisbury.
L’ex-espionRusse qui avait servi comme un agent double pour le compte du MI6 Britannique pendantdes années, Sergueï Skripal et sa fille Youlia se trouvaient dimanche dans unétat «critique mais stable» à l'unité des soins intensifs de l’hôpitalde Salisbury. Le policier hospitalisé après son intervention est lui «dansun état grave mais stable, bien qu'il soit conscient».
Cela dit, lerisque d’une contamination à grande échelle était plus que jamais de mise, dimanche,suite à la découverte de traces de contamination à l'agent innervant.
Les clients,jusqu'à 500, s'étant rendus dans l'établissement de la chaîne de restaurationZizzi dans cette ville paisible du sud de l'Angleterre où dans le Mill Pub, lejour ou le lendemain de l'empoisonnement, ont été invités par les autoritéssanitaires à laver leurs affaires.
«Nousavons appris qu'il y a une contamination limitée dans le Mill Pub et lerestaurant Zizzi à Salisbury», a déclaré Jenny Harries, directrice médicaleadjointe de la Santé publique britannique (Public Health England) au coursd'une conférence de presse dimanche.
Pour l’heure,l’enquête de grande ampleur déclenchée par le commandement de l’anti-terrorismede Scotland Yard appuyé par les forces spéciales de l’armée et les enquêteursdes renseignements, travaillent sur une multitude de pistes, précisentplusieurs titre de la presse dominicale Britannique, dans la perspectived’identifier les commanditaires de l'empoisonnement, qualifié de"tentative de meurtre" par la police.
Une enquêtequalifiée d’extrêmement «complexe», dimanche, par le chef de la policede Wiltshire, Kier Pritchard.
La Première ministre britannique Theresa May,pressée d’agir, avait promis de réagir de manière «appropriée» s'ils'avérait qu'un État était impliqué. Mais sa réponse est jugée trop «molle» pardes poids lourds de son gouvernement, selon le Sunday Times, pour quil'implication de Moscou ne fait aucun doute.
Londrescompte même boycotter la coupe du monde de football prévue cet été en Russie.
Le journalaffirme dans la foulée que le chef de la diplomatie, Boris Johnson, mais aussile ministre de la Défense, Gavin Williamson, et celui des Finances, PhilipHammond, exhortent la première ministre à adopter une ligne dure envers laRussie et à annoncer des sanctions dès lundi. Moscou a de son côté nié toute implication, dans cet acte extrêmementgrave commis à l’aide d’un agent innervant. Affaire à suivre.